Le Kremlin sans "espoir ni illusion particulière" après les législatives en France

13:298/07/2024, lundi
AFP
Le président de la fédération de Russie, Vladimir Poutine.
Crédit Photo : ALEXANDER NEMENOV / AFP
Le président de la fédération de Russie, Vladimir Poutine.

Le Kremlin a affirmé lundi n'avoir ni "l'espoir" ni "l'illusion" d'une amélioration des relations entre Paris et Moscou, particulièrement tendues par le conflit ukrainien, au vu des résultats des élections législatives anticipées en France.

"Pour la Russie, le mieux serait une victoire des forces politiques prêtes à faire des efforts pour restaurer nos relations bilatérales",
à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Et de poursuivre:

Mais pour l'instant, nous ne voyons chez personne une telle volonté politique clairement exprimée, donc nous ne nourrissons pas d’espoir ni d'illusion particulière à ce sujet.

Le président de la Douma (chambre basse du Parlement), Viatcheslav Volodine, s'est lui félicité que les Français aient
"montré la porte à (Emmanuel) Macron".  

"Le même sort attend tous les dirigeants européens actuellement au pouvoir, qui se mêlent des questions souveraines d'autres Etats, alors que leurs citoyens exigent qu'ils résolvent les problèmes intérieurs et développent l'économie nationale",
a-t-il affirmé sur sa chaîne Telegram.    

Les dirigeants russes étaient restés prudents après le premier tour, à l'issue duquel l'extrême droite avec le Rassemblement national (RN) - le plus favorable à une amélioration des relations au Kremlin - était arrivé en tête.  

Dès avant les premières estimations dimanche soir plaçant le RN en troisième position, derrière le Nouveau Front Populaire et le camp d'Emmanuel Macron, le ministre russe des Affaires étrangères avait cependant critiqué les nombreux désistements entre les deux tours, qui réduisaient les chances du RN d'obtenir une majorité. 


"Le second tour semble avoir été conçu précisément pour manipuler la volonté exprimée par les électeurs au premier tour (...) cela ne ressemble pas vraiment à une démocratie",
avait déclaré Sergueï Lavrov au micro du journaliste proche du Kremlin Pavel Zaroubine.

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