ÉDITION:

Le Chili "se joint" à l'Afrique du Sud dans sa requête contre Israël à la CIJ

10:222/06/2024, Pazar
MAJ: 2/06/2024, Pazar
AFP
Le président chilien Gabriel Boric prononçant son message annuel sur l'état de la nation lors du congrès de Valparaiso, au Chili, le 1er juin 2024.
Crédit Photo : FRANCESCO DEGASPERI / AFP
Le président chilien Gabriel Boric prononçant son message annuel sur l'état de la nation lors du congrès de Valparaiso, au Chili, le 1er juin 2024.

Le président chilien, Gabriel Boric, a annoncé samedi que son pays allait se joindre à l'Afrique du Sud, dans la requête contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ).

"J'ai décidé que le Chili allait soutenir et se joindre à la requête présentée par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice de La Haye, dans le cadre de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide",
a déclaré M. Boric dans un message au Congrès de son pays.

La cour, saisie fin décembre par l'Afrique du Sud, a ordonné en janvier à Israël de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir tout acte de génocide et permettre l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza mais elle n'était pas allée jusqu'à ordonner un cessez-le-feu. 


De nouveau saisie par Pretoria, la CIJ a ordonné le 24 mai à Israël de stopper
"immédiatement"
son offensive militaire à Rafah.

La cour ne s'est pas encore prononcée sur le fond de l'affaire, l'accusation selon laquelle Israël viole la Convention des Nations unies sur le génocide de 1948.

Dans son allocution, le président chilien a évoqué la
"situation humanitaire catastrophique"
à Gaza et appelé à
"une réponse ferme de la communauté international".

Le gouvernement chilien avait déjà condamné la récente attaque israélienne dans un camp de déplacés de Rafah, qui a provoqué un incendie dans lequel 45 personnes sont mortes, selon le ministère de la Santé du Hamas.


A plusieurs reprises, le président Boric, dont le pays reconnaît l'Etat de Palestine depuis 2011, a estimé que la guerre à Gaza n'avait "aucune justification" et était
"simplement inacceptable".

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort d'au moins 1.160 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de sources officielles israéliennes.


Selon Israël, environ 250 personnes ont été enlevées et 130 d'entre elles sont toujours otages à Gaza, dont 33 seraient mortes. 


En représailles, Israël a promis d'anéantir le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis 2007, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.


Son armée a lancé une campagne aérienne massive, suivie le 27 octobre d'une offensive terrestre qui lui a permis d'avancer du nord au sud du petit territoire côtier et a coûté la vie à 250 soldats. 


Les opérations militaires israéliennes ont fait jusqu'à présent 36.379 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

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