Le chef de la diplomatie américaine en Mongolie pour y renforcer les liens

11:211/08/2024, Perşembe
AFP
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (G) et le président mongol Ukhnaagiin Khurelsukh, à Oulan-Bator, le 1er août 2024.
Crédit Photo : BYAMBASUREN BYAMBA-OCHIR / POOL / AFP
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (G) et le président mongol Ukhnaagiin Khurelsukh, à Oulan-Bator, le 1er août 2024.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken achève jeudi en Mongolie une tournée de dix jours en Asie, où il n'aura cessé de marteler le soutien des États-Unis à leurs alliés et pays partenaires dans la région.

En toile de fond de ce long périple asiatique, qui l'aura amené au Laos, au Vietnam, au Japon, aux Philippines et à Singapour: contrer l'influence de la Chine, même si Washington assure ne pas mener une politique d'endiguement de Pékin.


Lors d'un entretien à Vientiane en fin de semaine dernière, M. Blinken avait mis en garde à ce sujet son homologue chinois Wang Yi au cours d'échanges
"francs et productifs"
, selon Washington.

À Tokyo et à Manille, le secrétaire d'État et le ministre américain de la Défense Lloyd Austin ont annoncé un resserrement des relations militaires et de défense avec ces pays, face à ce qu'ils qualifient de
"provocations"
chinoises, en mer de Chine méridionale notamment.

Mais ce qui est si important dans chacune de ces alliances, c'est qu'elles sont toutes de nature défensive.

"Il ne s'agit pas de viser quelqu'un d'autre, le territoire de quelqu'un d'autre"
, a assuré M. Blinken mercredi dans une interview à un média local, Channel NewsAsia.

La Mongolie, justement, est située en Asie de l'Est entre la Russie et la Chine, et compte un vaste territoire (trois fois la France métropolitaine) mais seulement 3,4 millions d'habitants. Les États-Unis entendent y cultiver des liens de plus en plus étroits, notamment les échanges de
"peuple à peuple"
, et entretiennent avec la Mongolie un
"dialogue stratégique global".

La ministre mongole des Affaires étrangères, Batmunkh Battsetseg, se trouvait d'ailleurs à Washington la semaine dernière pour rencontrer M. Blinken et lancer ce dialogue stratégique.


À Oulan-Bator, la capitale mongole, le chef de la diplomatie américaine doit également s'entretenir avec le président Ukhnaa Khurelsukh et le Premier ministre Luvsannamsrain Oyun-Erdene, dont le parti au pouvoir a vu sa majorité réduite lors des élections législatives en juin.

Il s'agit pour Washington d'accroître son influence en Mongolie, les deux pays entretenant des
"relations de plus en plus étroites, comme en témoignent les initiatives en cours visant à renforcer les liens entre les peuples par des échanges professionnels et éducatifs, des programmes d'apprentissage de l'anglais et l'établissement de vols directs"
, selon le sous-secrétaire en charge de l'Asie, Daniel Kritenbrink.

Avant son départ en fin de journée pour Washington, M. Blinken doit assister à un
"Naadam"
, une fête étroitement liée au mode de vie nomade des Mongols.

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