Le CFCM porte plainte contre Florence Bergeaud-Blackler pour diffamation

La rédaction
16:0112/01/2025, dimanche
Yeni Şafak
Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse au CNRS, au cœur d’une controverse médiatique suite à des propos polémiques concernant le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM).
Crédit Photo : Le Figaro /
Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse au CNRS, au cœur d’une controverse médiatique suite à des propos polémiques concernant le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM).

Le CFCM accuse Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse au CNRS, de propos diffamatoires et complotistes sur les réseaux sociaux. Une plainte a été déposée pour diffamation.

Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a annoncé, dans un communiqué publié le 11 janvier 2025, avoir déposé une plainte pour diffamation contre Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse au CNRS. Cette décision intervient après des déclarations jugées
“diffamatoires”
et
“complotistes”
de la chercheuse sur les réseaux sociaux, notamment concernant le rôle du CFCM et la couverture médiatique des événements à Gaza.

Des accusations qualifiées de “diffamatoires”


Dans une publication sur X (anciennement Twitter), madame Bergeaud-Blackler a accusé le CFCM d’être
“le porte-parole du Hamas”
, en réaction à un article partagé par l’institution sur une étude parue dans The Lancet, relayée également par de nombreux médias français, tels que Libération ou France Info. Le CFCM déplore des propos qu’il estime
“irrationnels, disproportionnés”
et alimentés par des
“contre-vérités”.


Le communiqué du CFCM cite plusieurs exemples des déclarations controversées de la chercheuse, notamment des propos jugés
“complotistes”
envers les musulmans et des accusations visant des institutions comme l’ONU, le Pape François, ou encore des autorités allemandes. Le CFCM souligne également sa proximité supposée avec des figures extrémistes, comme Robert Spencer, un militant controversé connu pour ses prises de position anti-musulmanes.

Une stratégie d’escalade sur les réseaux sociaux


Le CFCM dénonce une stratégie de visibilité de la part de Florence Bergeaud-Blackler, qu’il accuse d’utiliser la polémique pour obtenir une notoriété accrue.
“Les musulmans ne sont ni un fonds de commerce, ni un tremplin de carrière”
, rappelle l’organisation. Selon le CFCM, ces accusations diffamatoires mettent en danger les personnes et institutions visées, d’où le dépôt de plainte.

Une plainte au nom de la rigueur scientifique


Au-delà de la dimension juridique, le CFCM critique l’abandon des principes scientifiques au profit d’une posture militante. Il appelle à un débat public respectueux et fondé sur des faits, tout en condamnant fermement toute menace ou intimidation visant madame Bergeaud-Blackler.


Ce différend met en lumière les tensions croissantes autour des débats publics liés aux questions religieuses et politiques en France, où les lignes entre la liberté d’expression, la diffamation et les discours haineux restent souvent floues.


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