Crédit Photo : Eyad BABA / AFP
Des Palestiniens marchent dans une rue dévastée de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 14 juin 2024.
L'armée israélienne a annoncé ce samedi la mort de huit soldats lors de combats dans le sud de la bande de Gaza, où la guerre sévit depuis huit mois.
Il s'agit de l'incident le plus meurtrier pour les forces de défense israéliennes dans l'enclave palestinienne depuis janvier.
Cette annonce intervient quelques heures après que les
, la branche militaire du mouvement Hamas, ont annoncé avoir mené une
(traquenard) qui a visé des soldats israéliens dans la ville de Rafah, à l'extrême sud de la bande de Gaza.
Par voie de communiqué succinct, l'armée israélienne a déclaré que huit soldats ont été tués lors de combats dans le sud de la bande de Gaza, dont le capitaine Wassem Mahmoud, 23 ans, commandant adjoint d'une compagnie du 601e bataillon du génie de combat. Les familles des sept autres soldats ont été informées et leurs noms devraient être publiés ultérieurement.
Ces nouvelles pertes dans les rangs de l'armée de l'État hébreu portent à 658 le nombre total de militaires tués depuis le début des hostilités le 7 octobre dernier, dont 306 ont péri depuis le déclenchement des combats au sol dans l'enclave palestinienne le 27 du même mois.
Les données de l'armée israélienne indiquent également que 3 835 officiers et soldats ont été blessés depuis le début de la guerre, dont 1 936 lors de combats au sol.
L'armée israélienne n'a pas donné de détails sur le lieu et les circonstances dans lesquels les huit soldats ont péri, mais les Brigades al-Qassam ont indiqué samedi dans un communiqué qu'
"en ce jour de prière sur le mont Arafat, (étape phare du grand pèlerinage musulman, ndlr) nos combattants ont lancé un traquenard contre des engins ennemis ayant fait incursion dans le quartier de Tal al-Sultan, dans le nord-ouest de la ville de Rafah."
Selon des médias hébraïques, les huit soldats ont tous été tués à l'intérieur d'un véhicule blindé du génie de combat (CEV) Namer.
L'armée israélienne mène depuis le 6 mai une opération militaire à Rafah, et ce, malgré les avertissements régionaux et internationaux concernant d'éventuelles conséquences catastrophiques.
Depuis le 7 octobre, Israël mène une guerre à outrance dans la bande de Gaza qui a fait plus de 122 000 victimes civiles (entre morts et blessés), en majorité des enfants et des femmes, et près de 10 000 personnes portées disparues dans un contexte de famine et de destruction massive, selon des données palestiniennes et de l'ONU.
Israël poursuit sa guerre dans l'enclave palestinienne en dépit d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant l'arrêt immédiat des combats et de l'ordonnance de la Cour internationale de justice (CIJ) indiquant des mesures conservatoires pour prévenir un génocide et améliorer la situation humanitaire à Gaza.
La CIJ avait ordonné à maintes reprises à Israël depuis janvier dernier de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir et punir l'incitation au génocide et permettre l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, enclave palestinienne assiégée depuis 18 ans où vivent environ 2,3 millions de Palestiniens.
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