Tunisie: des centaines de syndicalistes commémorent l'assassinat du leader nationaliste Farhat Hached

13:335/12/2024, четверг
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Des manifestants participent à un rassemblement devant le siège de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) lors de la commémoration du 69e anniversaire de l'assassinat de son fondateur Farhat Hached pendant la période du protectorat français, dans la capitale Tunis, le 4 décembre 2021.
Crédit Photo : Sofiene HAMDAOUI / AFP
Des manifestants participent à un rassemblement devant le siège de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) lors de la commémoration du 69e anniversaire de l'assassinat de son fondateur Farhat Hached pendant la période du protectorat français, dans la capitale Tunis, le 4 décembre 2021.

Des centaines de militants de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) se sont rassemblés mercredi, dans la capitale, Tunis, pour commémorer l'assassinat du leader nationaliste et fondateur de la centrale syndicale, Farhat Hached, avant de marcher vers son mausolée situé place de la Kasbah.

Selon le correspondant d'Anadolu, les syndicalistes ont brandi, devant le siège de l'UGTT, des pancartes sur lesquelles on pouvait lire:
"Pour un véritable engagement en faveur des libertés publiques et individuelles", "Non au harcèlement des syndicalistes" et "Basta aux prix élevés, laissez vivre le citoyen".

Les militants de l'UGTT ont également scandé des slogans tels que:
"Vive l'UGTT sur la voie tracée par Hached", "Libertés, libertés, l'État policier c'est terminé !".

Et d'ajouter:

Nous tenons plus que jamais aux droits des syndicalistes.

Farhat Hached, l'une des figures de l'indépendance tunisienne et de la lutte contre le colonialisme français, a été assassiné par l'organisation secrète de la
"Main rouge",
proche des services de renseignement français, le 5 décembre 1952 à Radès, dans la banlieue sud de Tunis.

Dans un communiqué publié à l'occasion de cette commémoration et distribué aux militants lors de ce rassemblement, l'UGTT a réitéré son
"rejet absolu de toute atteinte aux droits et aux libertés, notamment le droit syndical, y compris le droit de grève".

Le principal syndicat de Tunisie a exigé le retrait du décret-loi n° 54, estimant que
"la restriction des libertés est une manifestation du pouvoir individuel".

Ce décret-loi
"punit jusqu'à cinq ans de prison quiconque utilise les réseaux d'information et de communication pour rédiger, produire, diffuser ou répandre de fausses nouvelles dans le but de porter atteinte aux droits d'autrui ou de porter préjudice à la sécurité publique".

L'UGTT a appelé à
"la reprise du dialogue social et à ouvrir la voie à des négociations sociales sérieuses, responsables, libres et volontaires pour améliorer les salaires, développer une législation relative aux travailleurs et revoir les charges fiscales".

Le syndicat a également exprimé son opposition à toute forme d'emploi précaire et a exigé l'ouverture de négociations visant à y mettre fin et à régulariser la situation de milliers de personnes concernées.

Il convient de noter que les relations entre l'UGTT et les autorités sont mitigées après la comparution de nombreux syndicalistes devant la justice et l'adoption par le Conseil national de l'organisation ouvrière du principe de grève générale dans le secteur public.


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