Crédit photo: Eric PIERMONT / AFP
Air France a annoncé vendredi avoir encore prolongé d'une semaine supplémentaire, jusqu'au 24 septembre inclus, la suspension de ses vols depuis et vers le Mali et le Burkina Faso, les vols à destination du Niger restant arrêtés "jusqu'à nouvel ordre".
L'entreprise française, principale compagnie aérienne entre l'Europe et l'Afrique, avait suspendu le 7 août ses vols à destination de Bamako (7 vols par semaine), Ouagadougou (5 vols par semaine) et Niamey (4 vols par semaine) après la fermeture de l'espace aérien du Niger, théâtre d'un coup d'État le 26 juillet.
Cet espace aérien a été rouvert le 4 septembre et Air France a annoncé dans la foulée que ses avions recommenceraient à survoler le territoire nigérien, mais sans reprendre la desserte de Niamey.
"À la suite du coup d'État au Niger et en raison de la situation géopolitique dans la région du Sahel, Air France est amenée à adapter son programme de vols vers et de Niamey (Niger), Bamako (Mali) et Ouagadougou (Burkina Faso)"
, a précisé un porte-parole de la compagnie vendredi.
"La suspension des vols de et vers Bamako est prolongée jusqu'au 24 septembre inclus"
, tout comme celle
"des vols de et vers Ouagadougou"
, tandis que
"la desserte de Niamey demeure suspendue jusqu'à nouvel ordre".
"En lien avec les autorités françaises, la compagnie suit en permanence l'évolution de la situation géopolitique des territoires desservis et survolés par ses appareils et rappelle que la sécurité de ses clients et de ses équipages est sa priorité absolue"
, selon la même source.
Air France avait déjà prolongé cette suspension à quatre reprises.
En rétorsion, les autorités du Mali, dont les dirigeants militaires sont solidaires des putschistes nigériens, ont annulé l'autorisation d'Air France de faire voler des appareils entre Paris et Bamako, évoquant un
aux termes de son autorisation d'exploitation.
Cette annulation est valable pour toute la saison d'été, qui s'étend jusqu'en octobre, et l'Agence nationale de l'aviation civile malienne a menacé Air France de céder ses créneaux
"à une autre compagnie qui le solliciterait".
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