- 14.11.2024, jeudi
- 18:45
L'ancien Premier ministre britannique, Tony Blair.
Les autorités palestiniennes ont exhorté l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, lundi, à ne pas se laisser impliquer dans les projets israéliens visant à expulser près de 2 millions de Palestiniens de Gaza, dans le cadre de ce que les responsables israéliens qualifient de "déplacement volontaire".
Le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne, basé en Palestine, a déclaré dans un communiqué qu'il suivait
"avec grand intérêt"
les informations relayées par les médias israéliens, selon lesquelles Tony Blair dirigerait une équipe chargée d'œuvrer au déplacement
"volontaire"
des Palestiniens de Gaza et tiendrait des réunions avec certains pays à ce sujet.
Le ministère a ajouté que si ces informations s'avéraient exactes, il considérerait alors ces démarches comme
"hostiles au peuple palestinien et à ses droits sur sa terre ancestrale",
de même que comme
"une violation flagrante du droit international et une attitude hostile à l'humanité".
Dimanche, la télévision israélienne Channel 12 a rapporté que Blair s'est rendu la semaine dernière en Israël, où il a tenu des réunions avec le Premier ministre Benyamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.
Le média a ajouté qu'Israël envisageait de confier à Tony Blair un rôle de médiateur entre Israël et les pays occidentaux, afin de les convaincre d'accueillir d'éventuels réfugiés palestiniens de la Bande de Gaza.
Une source proche de Tony Blair a par la suite démenti ces informations, selon le quotidien Jerusalem Post.
Le gouvernement israélien n'a pas encore commenté ces informations, mais plusieurs responsables israéliens, dont le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, partisan d'une ligne dure, ont exprimé leur appui au plan dit de
"déplacement volontaire".
Tony Blair a été l'envoyé officiel du Quartet pour le Moyen-Orient, un forum composé de l'Union européenne, de la Russie, des Nations unies et des États-Unis, dont l'objectif était de faciliter le processus de paix dans la région.
Les dirigeants palestiniens lui avaient alors reproché de favoriser les Israéliens.
Israël mène une offensive militaire implacable contre la Bande de Gaza depuis l'attaque transfrontalière menée par le Hamas, le 7 octobre.
Selon les autorités sanitaires de Gaza, au moins 21 822 Palestiniens ont été tués et 56 451 autres blessés. Près de 1 200 Israéliens auraient été tués lors de l'attaque du Hamas, selon les autorités de Tel Aviv.
Les attaques israéliennes ont laissé Gaza en ruine: 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, et près de 2 millions de personnes ont été déplacées en raison des graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments.
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