Au total, 33 organisations, dont Amnesty, la Ligue Mannerheim pour la protection de l'enfance, Save the Children Finland et la Fédération de la famille de Finlande, ont publié une déclaration commune appelant le gouvernement à s'attaquer au racisme et à la discrimination.
Le Premier ministre Petteri Orpo organise, ce lundi, une table ronde avec des représentants d'organisations de défense des immigrés, afin de discuter de la manière dont les personnes issues de l'immigration seraient en mesure de s'intégrer plus facilement dans la vie professionnelle en Finlande, selon le média.
La coalition gouvernementale a été confrontée, l'été dernier, à de nombreuses accusations de racisme après que les médias ont révélé des messages et des articles en ligne de ministres du Parti des Finlandais, formation d'extrême droite membre de la coalition, dont les propos avaient été jugés racistes.
Le gouvernement s'est alors engagé, en juin dernier, dans une politique de lutte contre l'intolérance dans l'espoir d'éviter l'effondrement de la coalition quadripartite de droite, composée du Parti de la coalition nationale (conservateur), des Chrétiens-Démocrates, du Parti populaire Suédois de Finlande et du parti controversé d'extrême-droite, Parti des Finlandais.
Les principales cibles étant les demandeurs d'asile et les musulmans.
Les auteurs du rapport avaient souligné la banalisation des propos racistes et injurieux sur Internet parmi les jeunes Finlandais, ainsi que la progression de l'utilisation de tels propos dans le discours politique.
Selon le rapport de l'Agence des droits fondamentaux de l'UE pour l'année 2018, sur les 12 États membres ayant fait l'objet d'une étude, c'est en Finlande que la discrimination à l'encontre de la communauté noire est la plus répandue.