Le président serbe, Aleksandar Vucic. Crédit Photo: OLIVER BUNIC / AFP
La désescalade et la normalisation des relations entre la Serbie et le Kosovo sont "plus urgentes que jamais", et tout retard est "inacceptable", a dit samedi l'émissaire européen Miroslav Lajcak depuis Pristina, avant de se rendre à Belgrade.
"Nous attendons du Kosovo et de la Serbie qu'ils remplissent totalement leurs obligations",
a-t-il ajouté, sommant le Premier ministre kosovar, Albin Kurti,
"de faire des progrès dans la normalisations des relations si le Kosovo veut faire des progrès vers l'Union européenne".
L'émissaire, chargé de chapeauter les difficiles discussions entre le président serbe, Aleksandar Vucic, et M. Kurti, a demandé à ce dernier de procéder
"sans délai à la création d'une Association des municipalités serbes au Kosovo. Sans cela, il n'y aura pas de progrès dans le chemin européen"
de Pristina.
Dans ces villes majoritairement serbes du nord du Kosovo, les électeurs serbes ont boycotté le dernier scrutin, menant à l'élection de maires albanais - avec moins de 4% de participation. Leur prise de fonction avait dégénéré à l'émeute au printemps.
Après un été relativement calme, les tensions sont montées très haut fin septembre après la mort d'un policier kosovar tué par un commando composé notamment de Serbes du Kosovo et d'un responsable politique vu comme proche de Belgrade, Milan Radoicic. La découverte d'un arsenal de guerre a ajouté à la colère de Pristina - qui accuse ouvertement la Serbie d'être derrière cette attaque. Une enquête est en cours.
M. Lajcak et les diplomates des Etats-Unis, d'Allemagne, de France et d'Italie qui l'accompagnent, ont par ailleurs présenté un
à M. Kurti a indiqué le Premier ministre dans un communiqué laconique, qui indique de
doivent encore avoir lieu.
Le Kosovo, 1,8 million d'habitants dont 120.000 Serbes, a déclaré son indépendance de la Serbie en 2008 - ce que Belgrade n'a jamais accepté.
Et la question reste obsessionnelle pour une partie des Serbes, qui considèrent le territoire comme leur berceau national et religieux.
Le président serbe, Aleksandar Vucic, a à plusieurs reprises affirmé qu'il ne reconnaitrait jamais l'indépendance de Pristina. Les diplomates européens devaient le rencontrer dans l'après-midi à Belgrade.
#Kosovo
#Aleksandar Vucic
#Serbie
#Union européenne (UE)