France: Karim Bouamrane se dit prêt à devenir premier ministre, mais avec l'accord du NFP

15:5030/08/2024, Cuma
MAJ: 30/08/2024, Cuma
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Le maire de Saint-Ouen, Karim Bouamrane, a exprimé sa volonté de devenir Premier ministre, à condition que le Parti socialiste et le Nouveau Front populaire lui donnent leur feu vert.
Crédit Photo : Ludovic MARIN / AFP Archive
Le maire de Saint-Ouen, Karim Bouamrane, a exprimé sa volonté de devenir Premier ministre, à condition que le Parti socialiste et le Nouveau Front populaire lui donnent leur feu vert.

Karim Bouamrane, le maire socialiste de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), a déclaré vendredi qu'il se sentait "en capacité" de devenir Premier ministre, mais uniquement si sa formation politique et le Nouveau Front populaire (NFP) lui donnaient leur feu vert.

Sur TF1, il a insisté sur l'importance de la consultation préalable de son parti, le Parti socialiste, et de l'ensemble de l'alliance de gauche avant de s'engager dans une telle fonction.
"Si mon téléphone sonne (...) si le président de la République me propose le poste, je me retournerai vers ma formation politique pour discuter des moyens de réussir",
a-t-il affirmé.

Bouamrane a précisé qu'il ne s'agit pas de se présenter comme candidat à ce poste, mais plutôt d'être prêt à construire des
"compromis"
entre les différentes forces politiques. Il a mis en avant la nécessité pour les partis de gauche du NFP (LFI, PS, PCF, Écologistes) de trouver un accord commun avant de pouvoir envisager une collaboration avec le bloc républicain.

Et d'ajouter:


Une responsabilité collective lorsqu'on est socialiste, c'est de trouver les chemins du compromis.

Le maire de Saint-Ouen, âgé de 51 ans et reconnu pour ses politiques locales en matière de sécurité, a par ailleurs révélé avoir eu des échanges avec l'Élysée, selon la presse française, ce qui alimente les rumeurs sur sa possible nomination. Néanmoins, il a assuré qu'il n'attend pas cet appel avec impatience chaque matin.


Ces spéculations surviennent alors que d'autres figures de la gauche, comme Bernard Cazeneuve et Michaël Delafosse, sont également mentionnées comme candidats potentiels pour Matignon.

Pour rappel, le président français Emmanuel Macron a écarté, ce lundi, la formation d'un gouvernement soutenu par le Nouveau Front Populaire (NFP) après une série de consultations avec les responsables des partis et les présidents des chambres parlementaires.


Dans ce contexte tendu, Emmanuel Macron a annoncé
"un nouveau cycle de consultations"
dès ce mardi, avec pour objectif de trouver une issue acceptable à cette crise politique inédite sous la Vᵉ République.

Les consultations entre le chef d'État français et les dirigeants des groupes politiques avaient débuté vendredi 23 août, soit 47 jours après le second tour des élections législatives anticipées.

Ces échanges ont marqué la première étape d'une série de discussions visant à établir une coalition stable, nécessaire pour la gouvernance du pays après des élections législatives marquées par une absence de majorité absolue, selon une déclaration de l'Élysée à 'Anadolu'.


Selon la présidence française:


Le verdict des urnes contraint tout le monde à changer de logique et à rentrer dans une logique de coalition.

Pour rappel, lors des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, la coalition du NFP (gauche) a réuni le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale, avec 72 députés LFI (La France Insoumise), 66 députés socialistes et apparentés, 38 députés pour le groupe Écologiste et social, 17 députés GDR (Gauche démocrate et républicaine), soit un total de 193 sièges sur 577.


La coalition présidentielle se positionne en deuxième force politique de l'Assemblée nationale avec 99 députés Ensemble pour la République, 36 députés Les Démocrates, 31 députés Horizons & Indépendants, soit un total de 166 sièges.


Le RN et ses alliés, pourtant largement vainqueurs du premier tour des législatives, arrivent en troisième position avec 126 députés affiliés au groupe RN et 16 députés du groupe À Droite, présidé par Éric Ciotti, soit un total de 142 sièges.

Les centristes du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot) occupent 21 sièges, tandis que la Droite républicaine recense 47 sièges.


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