Crédit Photo : Delphine MAYEUR / AFP
Voiture en feu sur la route principale de la Rivière Salée à Nouméa, dans le territoire d'outre-mer français de Nouvelle-Calédonie, le 24 juin 2024.
La France a approuvé une mission dans le Pacifique pour enquêter sur la crise en Nouvelle-Calédonie, marquée par des émeutes et des tensions électorales.
L'ambassadrice de France dans le Pacifique, Véronique Roger-Lacan, a déclaré à la chaîne de télévision RNZ Pacific qu'une mission de haut niveau dans le Pacifique mènerait des travaux visant à établir les faits relatifs à la crise qui a débuté le 13 mai.
Jeudi, Mme Roger-Lacan a écrit sur X qu'elle se rendait à Suva, la capitale des Fidji, pour la réunion des ministres des Affaires étrangères du Forum des îles du Pacifique,
"avec quelques nouvelles"
du président français Emmanuel Macron à la "Troïka", un mécanisme consultatif politique régional qui comprend le Premier ministre des Fidji, Sitiveni Rabuka, le Premier ministre des îles Cook, Mark Brown, et le Premier ministre des Tonga, Siaosi Sovaleni.
M. Roger-Lacan a déclaré à RNZ que la France
une mission de la Troïka en Nouvelle-Calédonie, à la suite d'une demande formulée dans une lettre adressée à M. Macron le mois dernier par les dirigeants du Pacifique.
Le couvre-feu dans le territoire d'outre-mer de la France a été prolongé jusqu'au 19 août, car le contexte reste fragile.
Les émeutes et la violence en Nouvelle-Calédonie ont jusqu'à présent fait 10 morts depuis mai.
L'archipel du Pacifique est en proie à des troubles depuis la mi-mai, déclenchés par un projet de loi visant à revoir les règles électorales.
Si des modifications aux règles électorales étaient adoptées, les ressortissants français ayant vécu dans ce pays insulaire pendant au moins 10 ans auraient pu voter aux élections locales.
Cependant, les habitants s'inquiétaient du fait que ces changements dilueraient le vote de la population autochtone kanak.
La France a déclaré l'état d'urgence et déployé des forces supplémentaires pour aider les forces locales à rétablir l'ordre.
Dans le cadre des efforts de dialogue, le président français Emmanuel Macron a dissous le parlement et annoncé des élections anticipées après que le Rassemblement national d'extrême droite a obtenu plus de 31 % des voix lors des élections au Parlement européen le 9 juin.
Il a également annoncé le 12 juin la suspension du plan de réforme électorale très contesté en Nouvelle-Calédonie.
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