Le président américain Joe Biden effectue mardi et mercredi une visite en Angola, visant à affirmer les ambitions de Washington face à la Chine. Ce déplacement historique est cependant en partie éclipsé par sa décision de gracier son fils Hunter.
M. Biden, qui quittera ses fonctions le 20 janvier pour céder le pouvoir à Donald Trump, doit rencontrer mardi à Luanda son homologue angolais Joao Lourenço.
Pour des raisons de sécurité, les autorités locales ont instauré deux jours fériés pendant la visite présidentielle.
Le président américain prononcera également un discours au Musée national de l'esclavage à Luanda, dans cette ancienne colonie portugaise située sur l'océan Atlantique.
Couloir de Lobito
Le "Couloir de Lobito" est destiné à transporter des matières premières stratégiques, comme le cuivre et le cobalt, vers le port angolais.
Ce projet, qualifié de "révolutionnaire" par John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, vise à renforcer l'engagement des États-Unis en Afrique.
Soutenu par l'Union européenne, le "Couloir de Lobito" illustre les ambitions américaines sur un continent où la Chine domine largement les investissements.
Dette et contexte
Joe Biden avait promis en 2022 de se rendre en Afrique. Après une visite en Égypte pour une conférence sur le climat, cette visite officielle, dédiée aux relations entre les États-Unis et l'Afrique, est la première d'un président américain en Angola.
Cependant, ce voyage intervient alors que M. Biden, âgé de 82 ans, arrive en fin de mandat avec une influence politique réduite.
Hunter Biden
La visite risque aussi d'être éclipsée par la grâce présidentielle accordée à son fils Hunter. Ce dernier, impliqué dans des affaires de détention illégale d'armes et de fraude fiscale, est désormais à l'abri de poursuites judiciaires pour des faits couvrant la période 2014-2024.
Cette grâce marque un revirement notable pour Joe Biden, qui avait assuré laisser la justice suivre son cours concernant son fils.
Donald Trump, estimant avoir été injustement ciblé par la justice sous la présidence Biden, a annoncé son intention de nommer des alliés de confiance au ministère de la Justice et à la tête du FBI.