Japon: trois interpellations dans l'affaire des farces "sushi-terro"

13:199/03/2023, Perşembe
MAJ: 9/03/2023, Perşembe
AFP
Crédit photo: PHILIP FONG / AFP
Crédit photo: PHILIP FONG / AFP

Trois personnes de 15 à 21 ans ont été interpellées au Japon pour s'être livrées à des farces peu hygiéniques dans un restaurant de sushi, et dont une vidéo devenue virale en ligne avait récemment choqué tout le pays.

La police reproche au trio d'avoir ainsi chercher à empêcher l'activité commerciale de la chaîne de restaurants Kura Sushi, qui avait été assaillie de plaintes de clients après la diffusion de la vidéo et avait dû procéder en urgence à d'intenses nettoyages.


Sur ces images, on peut voir un membre du trio, l'air rieur, attraper brutalement un sushi sur un comptoir tournant avant de l'enfourner dans sa bouche, puis boire de la sauce soja au goulot d'une bouteille commune.


Des vidéos similaires dans d'autres restaurants avaient fait surface sur Twitter et TikTok, certaines semblant avoir été tournées il y a plusieurs semaines, voire plusieurs années.


Ces incidents, bien qu'apparemment isolés, avaient fait scandale au Japon, réputé pour ses strictes normes d'hygiène et de propreté, et avaient vite été surnommés sur les réseaux sociaux
"sushi-terro"
, une abréviation de
"terrorisme du sushi"
.

Un jeune homme de 21 ans et une adolescente de 15 ans ont été arrêtés mercredi dans le département d'Aichi, dans le centre du pays, a déclaré jeudi à l'AFP un porte-parole de la police locale.


Un premier membre du trio, âgé de 19 ans, avait été arrêté dès le mois dernier.


Ces interpellations seraient les premières dans le cadre de l'affaire
"sushi-terro"
.

"L'obstruction forcée à l'exercice d'une activité commerciale"
peut valoir de lourdes amendes au Japon, voire jusqu'à trois ans de prison ferme.

"Nous espérons sincèrement que ces arrestations feront prendre conscience à la société que ces farces, qui portent fondamentalement atteinte à notre système basé sur une relation de confiance avec les clients, constituent un délit, et qu'elles ne seront pas imitées à l'avenir",
a réagi la chaîne Kura Sushi dans un communiqué.

Une chaîne de restauration japonaise similaire, Sushiro, avait elle aussi été victime de farces filmées du même genre, ce qui avait brièvement fait chuter le titre de son groupe en Bourse.


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