Israël se prépare à un éventuel mandat d'arrêt international à l'encontre de Benjamin Netanyahu

12:3525/04/2024, Perşembe
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Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Crédit Photo : MENAHEM KAHANA / AFP / Archive
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Le Conseil national de sécurité israélien a discuté, mercredi, des moyens de faire face à d'éventuels mandats d'arrêt internationaux contre le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef d'état-major de l'armée Herzi Halevi, rapportent les médias israéliens.

Les Palestiniens, ainsi que les organisations locales et internationales de défense des droits de l'homme accusent ces dirigeants et d'autres personnes d'avoir commis des
"crimes de guerre"
au cours de la guerre dévastatrice menée depuis le 7 octobre 2023 contre la Bande de Gaza.

Selon la télévision israélienne Channel 13, une
"discussion secrète"
a eu lieu aujourd'hui (mercredi) au sein du Conseil national de sécurité
"en vue de préparer la possibilité que des mandats d'arrêt internationaux soient délivrés dans les prochains jours à l'encontre de hauts responsables israéliens".

"Selon les informations et les indications dont disposent les hauts responsables israéliens, la Cour pénale internationale de La Haye (Pays-Bas) pourrait délivrer des mandats d'arrêt à l'encontre de Netanyahu, Gallant et Halevi"
, a ajouté Channel 13.

La chaîne a expliqué qu'au cours des débats, il a été décidé qu'Israël devait prendre des mesures immédiates pour faire face à cette éventualité, en lançant notamment
"une campagne politique"
au niveau international contre cette mesure.

Il a été rapporté que Netanyahu s'entretiendra à ce sujet avec des responsables de pays européens, dont les Pays-Bas et l'Autriche.


Le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, et l'ambassadeur d'Israël à Washington, Mike Herzog, ont pour leur part été chargés de prendre contact avec le Congrès américain et l'administration du Président Joe Biden, selon la chaîne.


Le média cite de hauts responsables israéliens (qu'il ne nomme pas) affirmant qu'en cas de délivrance éventuelle de mandats d'arrêt internationaux,
"cette démarche rappellera les mesures prises contre la Russie et son président (Vladimir) Poutine"
dans le contexte de la guerre menée depuis février 2022 contre l'Ukraine.

Les responsables ont ajouté que la CPI devrait concentrer ses mandats d'arrêt sur
"les décideurs politiques (en Israël) et non sur les militaires subalternes".

Le cabinet restreint israélien chargé des affaires politiques et de sécurité devrait se réunir, jeudi et aborder la question des éventuels mandats d'arrêt, selon la chaîne.


Channel 12 affirmait, le 19 avril, que la Cour pénale internationale (CPI) envisageait la délivrance prochaine de mandats d'arrêt internationaux à l'encontre de Netanyahu et d'autres hauts responsables, au motif qu'ils auraient commis des
"crimes de guerre"
contre les Palestiniens de Gaza.

Il a été rapporté que Netanyahu a rencontré d'urgence les ministres des Affaires stratégiques, Dermer, de la justice, Yariv Levin, et des Affaires étrangères, Yisrael Katz, pour discuter de la question et solliciter l'aide des alliés occidentaux, en particulier celle des États-Unis.


La Bande de Gaza, assiégée depuis plus de 17 ans, subit une offensive meurtrière israélienne depuis l'attaque transfrontalière lancée, le 7 octobre 2023, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas. Tel-Aviv affirme que près de 1 200 personnes ont été tuées dans l'attaque du Hamas.


Le bilan de l'offensive menée par Israël depuis lors fait état de 34 183 Palestiniens tués et 77 143 autres blessés, tandis que 85 % de la population de Gaza a été poussée à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans un contexte de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, et que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations Unies.

Israël poursuit sa guerre meurtrière malgré l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité exigeant un cessez-le-feu immédiat, faisant également fi des premières poursuites engagées à son encontre devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour
"crime de génocide".

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