En 2019, le Premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi a placé ce territoire à majorité musulmane, dont l'Inde et le Pakistan se disputent l'entière souveraineté depuis 1947, sous l'autorité d'un gouverneur nommé de sa main. Cette décision a nourri un vif ressentiment dans la population de la région.
Contrairement aux scrutins précédents, les mouvements séparatistes, partisans de l'indépendance du Cachemire indien ou de son rattachement au Pakistan, n'ont pourtant pas appelé au boycott des urnes. De nombreux partis locaux ont fait campagne pour la restauration de l'autonomie du Cachemire indien.
La mise sous tutelle du Cachemire s'est accompagnée de vagues d'arrestations de masse et de restrictions à l'usage d'internet dénoncées par les ONG de défense des droits humains. En campagne dans la région, Narendra Modi s'est vanté d'avoir ramené la sécurité et relancé l'économie locale.
Quels qu'ils soient, l'essentiel du pouvoir restera entre les mains du gouvernement fédéral, dont la majorité parlementaire peut passer outre aux décisions des 90 élus de l'assemblée régionale.