Guinée: le gouvernement envisage une présidentielle avant la fin 2025

18:069/01/2025, четверг
AFP
Le porte-parole du gouvernement guinéen et ministre guinéen de l'économie numérique, Ousmane Diallo.
Crédit Photo : JOEL SAGET / AFP
Le porte-parole du gouvernement guinéen et ministre guinéen de l'économie numérique, Ousmane Diallo.

Le porte-parole du gouvernement guinéen, Ousmane Gaoual Diallo, a annoncé que l’élection présidentielle pourrait avoir lieu avant la fin de l’année 2025.

Cette déclaration intervient alors que le pays est dirigé par une junte depuis un coup d’État en 2021.


Initialement, la junte avait promis, sous pression internationale, de transférer le pouvoir à un gouvernement civil élu avant fin 2024. Cependant, cet engagement n’a pas été respecté.

Selon Ousmane Gaoual Diallo, le calendrier envisagé prévoit un référendum pour l’adoption d’une nouvelle Constitution
"probablement en mai"
. Les élections présidentielle et législatives pourraient ensuite être organisées à partir de septembre ou octobre, une période jugée plus propice en raison des conditions climatiques.

Une année électorale déterminante


Le général Mamadi Doumbouya, chef de la junte, a déclaré dans ses vœux du Nouvel an que 2025 serait une
"année électorale cruciale pour parachever le retour à l’ordre constitutionnel"
. Malgré cette annonce, les autorités n’avaient jusqu’ici fourni aucun calendrier précis.

La question de la candidature du général Doumbouya reste cependant controversée. Bien que la charte de transition interdise aux membres de la junte de se présenter, l’adoption d’une nouvelle Constitution pourrait lever cette restriction.


Un climat politique tendu


Cette annonce intervient dans un contexte marqué par des tensions politiques croissantes. Trois jours auparavant, une manifestation organisée par l’opposition, regroupée au sein des Forces vives de Guinée, a dénoncé le pouvoir de la junte et réclamé son départ.


Selon l’opposition, cette manifestation a entraîné la mort de trois jeunes, dont deux mineurs, tués par balles. Les autorités n’ont pas communiqué de bilan officiel.

Par ailleurs, la condamnation mardi de l’opposant Aliou Bah à deux ans de prison pour
"offense et diffamation"
envers le chef de la junte a suscité l’indignation. L’Union européenne, par l’intermédiaire de sa porte-parole Anitta Hipper, a exprimé son inquiétude, appelant la Guinée à
"respecter la liberté d’expression et le pluralisme politique".

Le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a rejeté les accusations selon lesquelles les autorités chercheraient à museler l’opposition:
"Aucun responsable politique n’est poussé à l’exil pour des faits liés à la liberté d’expression ou à des critiques",
a-t-il affirmé.

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