Guerre d'indépendance algérienne: Macron reconnaît l'assassinat de Larbi Ben M'hidi "par des militaires français"

09:382/11/2024, Cumartesi
MAJ: 2/11/2024, Cumartesi
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Montage d'images d'archives de huit des neuf "chefs historiques" du FLN (Front de libération nationale) qui ont déclenché l'insurrection en Algérie le 1er novembre 1954. De gauche à droite, en haut : Ahmed Ben Bella, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Khider et Larbi Ben M'hidi ; en bas : Mohammed Boudiaf, Rabah Bitat, Krim Belkacem et Mostefa Ben Boulaïd. Le neuvième (sans photo) était Didouche Mourad.
Crédit Photo : AFP /
Montage d'images d'archives de huit des neuf "chefs historiques" du FLN (Front de libération nationale) qui ont déclenché l'insurrection en Algérie le 1er novembre 1954. De gauche à droite, en haut : Ahmed Ben Bella, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Khider et Larbi Ben M'hidi ; en bas : Mohammed Boudiaf, Rabah Bitat, Krim Belkacem et Mostefa Ben Boulaïd. Le neuvième (sans photo) était Didouche Mourad.

À l'occasion de la commémoration du 1ᵉʳ novembre, marquant le déclenchement de la guerre d'indépendance algérienne, Emmanuel Macron a reconnu officiellement l'assassinat de Larbi Ben M'hidi, l'un des dirigeants historiques du Front de Libération Nationale (FLN), par l'armée française en 1957.

À l'occasion de la commémoration du 1ᵉʳ novembre, marquant le déclenchement de la guerre d'indépendance algérienne, Emmanuel Macron a reconnu officiellement l'assassinat de Larbi Ben M'hidi, l'un des dirigeants historiques du Front de Libération Nationale (FLN), par l'armée française en 1957.


Par voie de communiqué, l'Élysée rappelle que cette reconnaissance s'inscrit dans une démarche plus large de vérité historique, initiée par le chef d'État français en 2017, visant une
"mémoire apaisée et partagée"
entre la France et l'Algérie.

Ben M'hidi, figure majeure de la résistance, avait organisé et structuré la lutte armée du FLN avant de devenir un acteur central de la
"bataille d'Alger
" en 1957, période d'intense violence opposant combattants nationalistes et forces coloniales. Il fut arrêté en février de la même année, et malgré des versions officielles suggérant un suicide, son exécution par les services français fut finalement admise par le général Aussaresses dans les années 2000.

Emmanuel Macron avait déjà reconnu des crimes similaires commis par les autorités françaises en Algérie, notamment dans les cas d'Ali Boumendjel et de Maurice Audin, également victimes du régime répressif instauré par les
"pouvoirs spéciaux"
votés en 1956, qui avaient délégué des pouvoirs de police à l'armée en Algérie.
L'Élysée affirme que la démarche de vérité poursuivie par Macron s'accompagne de la collaboration active de l'Algérie, notamment au travers d'une commission mixte d'historiens mise en place avec le Président algérien Abdelmadjid Tebboune.

Macron voit dans ce travail de reconnaissance un
"devoir"
envers les générations futures et une étape nécessaire pour continuer la
"réconciliation des mémoires"
entre les deux pays. Cette ouverture vers une mémoire partagée vise à encourager une compréhension mutuelle entre les peuples français et algérien, encore marqués par les séquelles de la colonisation.

L'insurrection du 1ᵉʳ novembre 1954 marque le début de la guerre d'indépendance algérienne, un conflit de près de huit années opposant les forces nationalistes algériennes aux autorités coloniales françaises. Lancée par le Front de Libération Nationale (FLN), cette insurrection visait à libérer l'Algérie du joug colonial en mobilisant à la fois des actions armées et un large soutien populaire.


Ce soulèvement marqua une escalade dans les tensions, entraînant la France dans une guerre coûteuse et marquée par de nombreuses violences, notamment la répression militaire et les batailles urbaines comme celle d'Alger. Après des milliers de morts et des années de combats acharnés, cette guerre s'acheva en 1962 avec la signature des accords d'Évian et l'indépendance de l'Algérie, mais les blessures laissées par ce conflit continuent de façonner les relations entre les deux pays.


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