Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) nie catégoriquement ces accusations mais refuse de se présenter devant la justice.
Des enquêteurs des trois pays ont commencé à interroger comme témoins lundi au Palais de justice de Beyrouth deux anciens membres de la BDL, a ajouté ce responsable qui a requis l'anonymat.
Il s'agit d'un ancien vice-gouverneur de la BDL, Saad al-Andari, et d'un ancien membre de la commission de contrôle des banques au sein de la BDL, a-t-il précisé.
En 2021, le Liban avait ouvert une enquête concernant le patrimoine de Riad Salamé après une demande d'aide du procureur général en Suisse dans le cadre d'investigations décortiquant plus de 300 millions de dollars de mouvements de fonds opérés par le gouverneur et son frère Raja Salamé.
En France, une femme proche du gouverneur de la BDL, Anna K., une Ukrainienne âgée de 46 ans, avait été mise en examen en juin dans l'enquête menée à Paris sur le patrimoine potentiellement frauduleux acquis par celui-ci dans l'Hexagone.
Arrivé à la tête de la BDL en 1993, Riad Salamé, comme une grande partie de la classe politique, est accusé par de nombreux Libanais de corruption et d'être responsable de la grave crise économique et financière que connaît le pays.