Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, en visite à la frontière de Gaza, exhorte à un cessez-le-feu pour mettre fin aux souffrances des Palestiniens.
À Rafah (sud), un bombardement israélien nocturne sur une maison a tué une grand-mère, Nadia Kawareh, 65 ans, et quatre de ses petits-enfants âgés entre 3 et 12 ans, selon des proches et le ministère de la Santé du Hamas qui a fait état aussi de 14 blessés.
"Libérez-nous de cette vie"
Tôt samedi, le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 67 morts au cours de la nuit et de la soirée à travers le territoire.
La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d'Israël. En représailles, Israël a juré de détruire le Hamas au pouvoir à Gaza depuis 2007, son armée a lancé une offensive qui a fait 32.070 morts à Gaza, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du mouvement de résistance palestinien.
"Relâchez tous les otages"
Outre la situation humanitaire dramatique dans la bande de Gaza, des inquiétudes croissantes de plusieurs pays, dont les États-Unis, portent sur l'offensive terrestre prochaine sur Rafah, côté palestinien, où s'entassent 1,5 million de Palestiniens, d'où les craintes pour la population en cas d'opération terrestre sur place.
M. Netanyahu a fait savoir au responsable américain qu'Israël comptait bien mener une offensive à Rafah même si les États-Unis devaient ne pas le soutenir.
Le secrétaire d'État a achevé vendredi une nouvelle tournée dans la région, qui l'a conduit en Égypte et en Arabie saoudite, pour tenter également d'accroître l'aide humanitaire dans la bande de Gaza et soutenir les pourparlers au Qatar en vue d'une trêve.
Vetos à l'ONU
Pendant ce temps à l'ONU, un projet de résolution au Conseil de sécurité, présenté par les États-Unis, n'a pas été adopté vendredi en raison des vétos russe et chinois.
Israël impose un siège complet au territoire palestinien depuis le début de la guerre et contrôle strictement l'aide qui arrive principalement depuis l'Égypte via Rafah. Or ces contrôles ont pour effet, selon l'ONU, de réduire le nombre de camions entrant dans le territoire.
Pour soulager la population, plusieurs pays organisent des parachutages de vivres et ont ouvert un couloir maritime depuis Chypre vers Gaza. Mais l'aide reste insuffisante face aux besoins des 2,4 millions d'habitants de Gaza.