France/Budget 2025: Le RN ne votera pas de motion de rejet préalable

19:4720/10/2024, dimanche
MAJ: 20/10/2024, dimanche
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Le député du Rassemblement national (RN) Jean-Philippe Tanguy s'adresse aux journalistes lors d'une journée d'accueil à l'Assemblée nationale à Paris, le 10 juillet 2024, à la suite du second tour des élections législatives françaises.
Crédit Photo : Bertrand GUAY / AFP
Le député du Rassemblement national (RN) Jean-Philippe Tanguy s'adresse aux journalistes lors d'une journée d'accueil à l'Assemblée nationale à Paris, le 10 juillet 2024, à la suite du second tour des élections législatives françaises.

Le Rassemblement national (RN) ne votera pas de motion de rejet préalable si elle était présentée par la gauche avant l'examen du texte de loi relatif au budget 2025, a fait savoir dimanche le député Jean-Philippe Tanguy, à l'antenne de BFMTV.

"Marine Le Pen et Jordan Bardella l'ont décidé parce que c'est faire un cadeau à M. Barnier",
a-t-il déclaré avant d'affirmer que Matignon et l'Elysée seraient
"très contents qu'il y ait une motion de rejet et qu'on ne discute pas".

Le député d'extrême-droite ne s'est, cependant, pas prononcé concernant une probable motion de censure qui pourrait être déposée en cas de recours au 49-3 pour faire adopter le texte sans passer par le vote.


"Nous verrons. Ce sera une décision de Marine Le Pen avec Jordan Bardella évidemment",
a expliqué le député de Picardie.

Plus tôt dans la journée, dans les colonnes du JDD (Journal Du Dimanche), le Premier ministre Michel Barnier s'était refusé à exclure l'éventualité d'un usage du 49-3 pour faire passer le budget 2025.


"En cas de blocage parlementaire, retarder l'adoption du budget pourrait paralyser l'action publique, compromettre la gestion des finances de l'État et mettre en danger la crédibilité financière de la France"
et
"le 49-3 permet ainsi d'éviter un blocage",
a-t-il plaidé.

Alors que l'examen du texte de loi doit débuter lundi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, le chef du gouvernement a assuré qu'il ne souhaitait pas
"qu'on alourdisse la fiscalité au-delà de l'effort temporaire (qui est) demandé à certaines grandes entreprises et aux contribuables les plus aisés".

Il promet, par ailleurs, de rester
"vigilant à ce que l'équilibre général du budget soit préservé"
et
"à ce qu'aucune taxe temporaire, dictée par les circonstances, ne devienne permanente".

"On ne peut plus tirer des chèques en blanc, ou en bois, sur le dos de nos enfants et de nos petits-enfants. Que ce soit sur le plan financier ou sur le plan écologique",
a-t-il poursuivi auprès du JDD.

Le locataire de Matignon s'exprimait alors que la partie
"recettes"
du projet de loi de budget 2025 a été rejetée en commission des finances lors d'un premier vote intervenu samedi.

Tandis que la gauche était parvenue à faire valider près de 200 amendements portant sur le volet des recettes, le texte a finalement été rejeté par les députés membres de la commission avec 29 voix contre et 22 voix favorables.


Pour rappel, le projet de budget 2025, dévoilé le 11 octobre par le gouvernement, a provoqué de vives réactions dans la classe politique qui dénonce
"une cure d'austérité"
avec notamment une hausse la fiscalité de certains ménages et entreprises lucratives, la suppression de 4 000 postes d'enseignants ou encore des coupes budgétaires dans l'administration.

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