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France: un "cessez-le-feu permanent" à Gaza au cœur des revendications

Dans une interview à la presse, Ève Galliano, de l’AFPS 06 (Association France Palestine Solidarité 06), et organisatrice de manifestations hebdomadaires en faveur de la paix en Palestine, a souligné l’importance d’un débouché politique et d’un "cessez-le-feu permanent".

La rédaction
16:51 - 27/11/2023 lundi
MAJ: 17:47 - 27/11/2023 lundi
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Des Palestiniens sur la route de Salaheddine dans le district de Zeitoun, à la périphérie sud de la ville de Gaza, le 26 novembre 2023. Crédit photo: MAHMUD HAMS / AFP
Des Palestiniens sur la route de Salaheddine dans le district de Zeitoun, à la périphérie sud de la ville de Gaza, le 26 novembre 2023. Crédit photo: MAHMUD HAMS / AFP

Depuis le 7 octobre, les bombardements Israéliens dans la Bande de Gaza ont été quasiment incessants, de jour comme de nuit, jusqu’à la trêve humanitaire entrée en vigueur vendredi dernier.


Cette pause, actée entre les autorités israéliennes et le Hamas grâce à l’intermédiation du Qatar, a été largement saluée par la communauté internationale et permet désormais un meilleur acheminement de l’aide humanitaire vers Gaza, mais également une libération, au compte-goutte de certains otages israéliens et des palestiniens.


Mais cette solution, aussi fragile que provisoire, apparaît clairement sous-calibrée, tant pour les militants de la cause palestinienne, que pour les ONG et les organisations internationales.


Nos revendications sont les revendications de tout le monde: d’abord ça a été le cessez le feu maintenant c’est pour qu’il soit permanent.

"Parce que qui dit cessez-le-feu permanent dit répit pour la population de Gaza qui n’en peut plus",
fait valoir la militante historiquement engagée pour la cause palestinienne à Nice.

Jugeant également nécessaire de
"libérer les otages"
israéliens et les détenus palestiniens, Ève Galliano plaide pour
"une perspective politique"
et considère que "
rien ne se fera sans"
cette solution.

Face à l’agression opérée par l'armée israélienne sur la Bande de Gaza en représailles de l’attaque du 7 octobre, de nombreuses organisations réclament, par ailleurs, des sanctions contre Israël.


Pour Ève Galliano,
"il faut sanctionner Israël"
car
"on ne peut plus continuer avec un État qui se croit au-dessus de toutes les lois".

Et de poursuivre:
"Il faut aller vers une désescalade, et vers la reconnaissance d’un État palestinien avec les frontières de 1967 (…) pour rester du côté du droit international et des résolutions de l’ONU"
qui sont
"avec le peuple palestinien"
et qu’il faut donc
"appliquer"
en guise de
"boussole".

À noter que la position de la France concernant la situation au Proche-Orient a quelque peu évolué ces dernières semaines avec une position désormais assumée en faveur d’un cessez-le-feu.


Et pour cause, le président Emmanuel Macron avait été très critiqué pour s’être dans un premier temps borné à réclamer une trêve humanitaire dans la Bande de Gaza sans mentionner d’arrêt de la guerre et en invoquant de manière systématique
"le droit d’Israël à se défendre".

Interrogée dimanche soir par un média français, la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, indiquait à cet effet qu’elle espère
"une trêve durable qui permette d’aboutir à un cessez-le-feu"
et pour laquelle "
il faut travailler dès maintenant".

Elle estime enfin qu’il faudrait que l’accord conclu entre Israël et le Hamas
"soit prolongé pour permettre davantage de libérations et même au-delà pour permettre la reprise d’un processus politique et l’arrivée d’une aide humanitaire en plus grand nombre".

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