Selon le quotidien français citant une source judiciaire, les deux militaires se trouvaient à bord d'un patrouilleur de la marine française qui naviguait à "proximité relative" de l'embarcation transportant les exilés. Les militaires ont été laissés libres après leur interrogatoire, rapporte Le Parisien, précisant que le code de justice militaire restreint fortement les possibilités de placement sous contrôle judiciaire des militaires.
Pour rappel, dans la nuit du 23 au 24 novembre 2021, 27 migrants avaient été tués et quatre autres étaient portés disparus, lors du naufrage de leur bateau au large de Calais, le pire drame enregistré dans la Manche.
Une enquête menée par le journal "Le Monde" avait révélé que les migrants avaient appelé à l’aide à de nombreuses reprises, mais que les secours français avaient attendu que ceux-ci passent dans les eaux anglaises, sans leur envoyer de moyen de sauvetage.
Pour rappel, au moins quatre personnes sont mortes noyées dans la Manche, le 14 décembre 2022, dans le naufrage d'une autre embarcation de migrants. L'association française d'aide au migrants Utopia56 avait accusé, le jour même, les gouvernements français et britannique.
Le Gouvernement britannique avait indiqué avoir lancé une vaste opération de secours dans la nuit après des signalements vers 03 h 05 GMT rapportant qu'une embarcation était en difficulté, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Douvres.
La ministre britannique de l'Intérieur Suella Braverman avait déclaré:
La tragédie de ce matin nous rappelle pourquoi nous devons mettre fin à ces traversées.
Pour rappel, la France et le Royaume-Uni ont signé, le 14 novembre 2022, un nouvel accord visant à renforcer la coopération bilatérale dans la lutte contre les traversées illégales des migrants par la Manche.
Cet accord, qui s’inscrit dans le cadre du traité de Sandhurst, signé en janvier 2018 entre les deux pays, prévoit que Londres verse une somme de 72,2 millions d’euros en 2022-2023 à la France. En contrepartie, Paris doit faire passer de 800 à 900 ses effectifs de sécurité sur les plages françaises, d’où partent les exilés à destination du Royaume-Uni.
Interrogé par l'Agence Anadolu (AA) suite à la signature de cet accord, l'ONG L'Auberge des Migrants avait estimé que la seule conséquence de cet accord serait d'augmenter les risques de traversées mortelles de la Manche pour les exilés