- 15.11.2024, vendredi
- 03:52
Les fontaines des Jacobins et des Terreaux, à Lyon, ont été transformées en symboles de protestation, ce samedi 13 avril, dans un contexte d'une mobilisation en soutien au peuple palestinien.
Le collectif
"La fosse aux Lyons
" a revendiqué cette action, par une publication sur les réseaux sociaux. Il a déclaré que cette action vise à symboliser le
"bain de sang qui se déroule sous les yeux du monde"
, en référence aux bombardements israéliens sur la bande de Gaza.
Le groupe, se décrivant comme antifasciste et antisioniste, affirme que son geste était une manière de
"métaphoriser le bain de sang avec le soutien de la communauté internationale envers l'entité génocidaire".
Au pied des fontaines, des pancartes interrogeaient les passants:
Vous êtes neutres face au génocide en cours en Palestine ? Voici un aperçu du bain de sang dans cette fontaine…
Selon les militants, cette action s'inscrivait dans une série de mobilisations visant à rendre visible la lutte du peuple palestinien dans l'espace public et à honorer leur résistance. Les eaux des fontaines sont revenues à leur couleur normale plus tard dans la journée, mais l'événement a marqué les esprits, suscitant à la fois soutien et controverse.
Israël poursuit, depuis octobre 2023, ses bombardements indiscriminés sur la bande de Gaza, alors que l'attention internationale s'est récemment tournée sur le conflit entre Tel Aviv et Téhéran.
Depuis plus de six mois, Israël mène une guerre dévastatrice dans l'enclave palestinienne, qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures.
En raison de la guerre et des restrictions israéliennes, la population gazaouie, particulièrement celle des districts de Gaza et du nord de l'enclave palestinienne, est au bord de la famine, tandis qu'une grave pénurie de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant frappe ce territoire à la suite du siège total imposé par Israël.
Le conflit a provoqué le déplacement d'environ deux millions de Palestiniens à l'intérieur de la bande de Gaza, soumise au blocus israélien depuis 17 ans.
Pour rappel, pour la première fois depuis sa fondation en 1948, l'État d'Israël est poursuivi pour crime de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations Unies, pour son offensive meurtrière contre la bande de Gaza. Un arrêt rendu le 26 janvier par la CIJ a ordonné à Tel-Aviv de prévenir la réalisation d'actes susceptibles d'être considérés comme génocidaires et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.
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