Dans une session marquée par 67 votes favorables et 11 votes contre, provenant principalement des rangs du Rassemblement national, la proposition de résolution a été adoptée. Celle-ci appelle à l'inscription d'une journée de commémoration pour cet événement tragique dans le calendrier officiel des commémorations nationales.
Portée par l'écologiste Sabrina Sebaihi et la députée Renaissance Julie Delpech, cette initiative a été saluée comme une première étape cruciale dans la reconnaissance de ce qu'on qualifie maintenant de "crime colonial". Cependant, l'omission du terme "crime d'État" dans le texte final, fruit d'un compromis laborieux avec le parti présidentiel et l'Élysée, suscite des interrogations quant à la véritable portée de cette résolution.
Malgré les efforts déployés ces dernières années pour promouvoir la mémoire et la reconnaissance de ce massacre, notamment avec l'hommage rendu par le président François Hollande en 2012, certains estiment que la France doit faire davantage pour affronter son passé colonial et ses conséquences. Cette résolution, bien qu'importante, ne peut effacer les décennies de silence et d'indifférence qui ont entouré cet épisode sombre de l'histoire franco-algérienne.