Crédit Photo: JACQUES DEMARTHON / AFP
Les forces de l'ordre ont dispersé une casserolade, ce samedi à Dijon, par une violente intervention, notamment en donnant des coups de matraque aux manifestants et faisant usage de gaz lacrymogène.
À l'occasion du premier anniversaire de la Cité de la Gastronomie et du Vin dans le chef-lieu de la Côte-d'Or, plusieurs syndicats, parmi lesquels figurent Solidaires21 et la CGT de Côte-d'Or, se sont donné rendez-vous en fin de matinée pour manifester contre la réforme des retraites, ainsi que les politiques menées par l'Exécutif d'Emmanuel Macron.
Une centaine de manifestants, réunie sur le parvis de l’Unesco, ont déployé une banderole qui lisait
"On a la dalle, dévorons les capitalistes".
Les syndicalistes ont ensuite donné un concert de casseroles devant le bâtiment où a lieu l'événement culinaire organisé par la mairie.
Bien que la presse locale ou nationale ne le précise pas, on peut constater, dans les images partagées sur les réseaux sociaux, la violence de l'intervention policière, visant à disperser la manifestation, notamment les coups de matraques, les tirs de gaz lacrymogènes et les interpellations musclées.
Pour rappel, le 24 avril dernier, le préfet de Côte-d'Or, Franck Robine, avait interdit une casserolade prévue à 20 heures (UTC+2), comme dans le reste de la France, à l'occasion du premier anniversaire de la réélection d'Emmanuel Macron.
Le préfet avait expliqué cette décision par
l'"absence de déclaration"
et les
"troubles récurrents à l’ordre public et des violences commises contre les forces de l’ordre en marge des récentes manifestations à Dijon".
L'Union Syndicale Solidaires 21 avait décidé de maintenir le rendez-vous fixé place de la Libération, invitant les Dijonnais à participer massivement à la casserolade malgré l’interdiction de la préfecture, jugée absurde.
Plusieurs autres préfectures de l'Hexagone avaient interdit ces casserolades, certaines d'entre elles détournant des lois antiterroristes pour motiver leurs décisions. La justice avait suspendu plusieurs de ces arrêtés préfectoraux, notamment dans le Loir-et-Cher.
Le tribunal administratif avait donné raison aux avocats qui avaient saisi la cour après l'arrêt émis par la préfecture interdisant les "dispositifs sonores amplificateurs de son" à proximité d'une maison médicale de la ville où le chef d'État français, Emmanuel Macron, s'était entretenu avec des professionnels de la Santé, en compagnie du ministre François Braun.
Selon les avocats,
"le tribunal a constaté l'absence de risque de menace terroriste",
utilisée comme base légale à cet arrêt,
"et confirmé l'impossibilité de recourir à des périmètres de protection".
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