France / Élections européennes: la question palestinienne dans le débat

11:0228/05/2024, mardi
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Un manifestant brandit le drapeau palestinien lors d'une manifestation pro-palestinienne sur la place Columbus à Vienne, en Autriche, le 4 mai 2024.
Crédit Photo : GEORG HOCHMUTH / APA / AFP
Un manifestant brandit le drapeau palestinien lors d'une manifestation pro-palestinienne sur la place Columbus à Vienne, en Autriche, le 4 mai 2024.

La question palestinienne a été largement évoquée lundi soir au cours du débat organisé par la presse française entre les principaux candidats français aux élections européennes.

La députée LFI (La France Insoumise) sortante, Manon Aubry a notamment plaidé pour la reconnaissance de l'État Palestinien, l'adoption de sanctions contre Israël et un embargo sur les ventes d'armes.


Elle a par ailleurs interpellé la candidate macroniste Valérie Hayer sur le sujet en lui demandant de se positionner. Et de lui lancer:


Pourquoi vous ne décidez pas de sanctions à l'égard de Benjamin Netanyahu? (…) Ou est votre humanité et votre dignité ?

En réponse à cette question, la tête de liste Valérie Hayer a estimé que
"les conditions ne sont pas réunies"
pour cette reconnaissance qui serait favorable au Hamas selon elle.

De son côté, le député Raphaël Glucksmann, candidat de gauche à sa réélection, a lui aussi plaidé pour la reconnaissance de la Palestine. Et de déclarer:


Ce moment est venu (…). Il faut à un moment donné reconnaître l'État palestinien, il faut qu'il y ait une perspective politique offerte aux Palestiniens dont les droits sont niés depuis des décennies.

À droite et à l'extrême-droite, sans surprise, les candidats interrogés se sont tous prononcés contre cette éventualité.

Pour rappel, ce débat entre les principaux candidats était organisé au lendemain des frappes israéliennes meurtrières qui se sont abattues sur Rafah dimanche soir.


Des dizaines de Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, ont été tués ou blessés, dans un bombardement israélien visant les tentes de personnes déplacées dans la région de Tal al-Sultan, au nord-ouest de Rafah.


Le bombardement, mené sans préavis et sans demander l'évacuation des personnes déplacées, a visé une zone supposément sûre.


Il est intervenu deux jours après que la Cour internationale de Justice (CIJ) a émis un ordre d'arrêter immédiatement l'attaque terrestre israélienne sur Rafah.


Depuis le 6 mai, Israël a entamé une offensive terrestre contre Rafah s'emparant du côté palestinien du point de passage terrestre séparant Rafah de l'Égypte. L'opération israélienne a causé la fermeture du poste-frontière interdisant le passage des blessés pour recevoir des soins et l'entrée de l'aide humanitaire qui est déjà bien rare.


L'attaque israélienne a contraint au moins 810 000 Palestiniens à fuir Rafah, qui accueille environ 1,5 million de personnes, dont environ 1,4 million de déplacés qui avaient été contraints de quitter d'autres régions de la Bande de Gaza.


S'agissant de l'offensive israélienne à Rafah et suite à l'ordre émis par la CIJ, la diplomatie française avait exprimé son engagement, le 20 mai courant dans un communiqué, en faveur de "
la recherche d'une solution politique durable dans la région, la seule qui permette de rétablir un horizon de paix et de mettre fin aux souffrances des Israéliens comme des Palestiniens".

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