L'ancien président de Bolivie, Evo Morales.
L'ancien président bolivien Evo Morales a réclamé mardi une enquête d'instances régionales sur la tentative d'assassinat dont il dit avoir été victime dimanche dans le centre de la Bolivie, que le gouvernement a qualifié de "mise en scène".
"Nous exigeons une enquête internationale et indépendante"
, a-t-il déclaré sur X, mentionnant la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) et l'Alliance bolivarienne pour les peuples d'Amérique (ALBA).
Evo Morales (2006-2019) a affirmé dimanche dans une vidéo avoir été visé par une attaque par balles alors qu'il circulait à bord d'une voiture dans la région de Chapare, accusant
"des agents d'élite de l'État bolivien"
d'avoir tenté de l'assassiner.
Le gouvernement a livré une toute autre version, et affirme que son cortège a ignoré un contrôle de police anti-drogue, accéléré et ouvert le feu, blessant un agent. Le ministre de l'Intérieur Eduardo Del Castillo a qualifié les dires de Morales de
"mise en scène".
Mardi, M. Morales a contre-attaqué et directement accusé M del Castillo d'avoir voulu le tuer:
"Il a organisé et ordonné l'opération"
, a-t-il écrit sur X.
Le président Luis Arce a indiqué dimanche avoir ordonné
"une enquête immédiate et approfondie pour clarifier l'incident"
. Son vice-ministre en charge de la Sécurité, Roberto Rios, avait déjà précisé que les autorités envisageaient la possibilité qu'il s'agisse d'un
"auto-attentat".
Malgré un jugement le disqualifiant, M. Morales veut se présenter à l'élection présidentielle d'août 2025 contre le président Arce, son ancien ministre de l'Économie et désormais rival.
L'incident aggrave la crise politique en Bolivie, où depuis trois semaines des partisans de l'ancien président bloquent les principales routes du pays, réclamant la démission du président Arce.
Les partisans de M. Morales, un ancien cultivateur de coca, sont majoritairement des paysans indigènes. Leur mouvement de protestation a débuté après l'ouverture d'une enquête visant leur leader pour le
"viol"
d'une adolescente lorsqu'il était à la tête du pays, qui pourrait conduire à son arrestation.
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