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Ethiopie: un journaliste français emprisonné, accusé de vouloir "créér le chaos"

12:1626/02/2024, понедельник
AFP
Arrivé à Addis-Abeba pour le sommet de l'Union africaine, Antoine Galindo, journaliste français, est arrêté en Éthiopie sous l'accusation de "conspirer pour créer le chaos" depuis le 22 février 2024.
Crédit Photo : Média X / Archive
Arrivé à Addis-Abeba pour le sommet de l'Union africaine, Antoine Galindo, journaliste français, est arrêté en Éthiopie sous l'accusation de "conspirer pour créer le chaos" depuis le 22 février 2024.

Un journaliste français, Antoine Galindo, est incarcéré en Ethiopie depuis son arrestation le 22 février, les autorités l'accusant de "conspirer en vue de créer le chaos" dans le pays, a annoncé lundi son employeur, la publication spécialisée Africa Intelligence.

M. Galindo a été déféré samedi devant un juge qui a prolongé sa détention jusqu'au 1er mars, selon Africa Intelligence. La publication dénonce des
"accusations fallacieuses"
qui
"ne se basent sur aucun élément tangible"
et appelle à la
"libération immédiate"
de son journaliste.

Sollicitées au sujet de cette arrestation, les autorités éthiopiennes n'ont pas répondu dans l'immédiat.

M. Galindo, 36 ans, chef de la rubrique Afrique de l'Est, était arrivé en Ethiopie le 13 février pour couvrir notamment le Sommet de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba, siège de l'organisation panafricaine.

"Antoine Galindo, journaliste connu de l'Ethiopian Media Authority (EMA)"
, l'organe de supervision des médias en Ethiopie,
"disposait d'un visa l'autorisant à exercer son activité de journaliste"
, souligne Africa Intelligence qui fustige une
"arrestation injustifiée"
constituant
"une grave atteinte à la liberté de la presse".

Antoine Galindo a résidé en Ethiopie entre 2013 et 2017, quatre années durant lesquelles il était le correspondant de plusieurs médias internationaux.


Deuxième pays le plus peuplé d'Afrique (120 millions d'habitants) et mosaïque de quelque 80 communautés ethnolinguistiques, l'Ethiopie est minée par plusieurs conflits locaux, particulièrement dans les deux Etats régionaux les plus peuplés, l'Oromia et l'Amhara.

Après s'être largement améliorée à l'arrivée au pouvoir de l'actuel Premier ministre Abiy Ahmed en 2018, la situation de la liberté de la presse s'est à nouveau profondément dégradée en Ethiopie depuis 2020 et le début de la guerre dans l'Etat régional du Tigré.


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