Crédit Photo : Ryad KRAMDI / AFP (Archive)
Une femme signe un registre après avoir voté aux élections locales algériennes dans un bureau de vote, à Alger, la capitale, le 27 novembre 2021.
Le procureur général près la Cour d'Alger a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête préliminaire concernant la vente de parrainages par plus de 50 élus à des candidats à la présidentielle du 7 septembre, dont les dossiers n'ont pas été retenus.
"Le parquet a ordonné à la police judiciaire d'ouvrir une enquête préliminaire approfondie sur la vente de parrainages par des élus à des prétendants à l'élection présidentielle",
a indiqué Lotfi Boudjemaa, cité par l'agence officielle APS.
M. Boudjemaa a précisé que:
Plus de 50 élus auditionnés ont reconnu avoir reçu des montants allant de 20.000 à 30.000 dinars (de 140 à 200 euros, NDLR) afin de parrainer les prétendants à la candidature.
Il a ajouté qu'en plus des élus,
"10 intermédiaires ayant collecté les fonds et qui les ont remis aux élus"
ont été auditionnés.
Selon la même source,
"l'enquête préliminaire a révélé l'implication de trois prétendants à la candidature",
dont les noms n'ont pas été cités. Ils font partie des 13 candidatures rejetées par l'autorité électorale Anie.
Les prétendants devaient présenter au moins 600 signatures d'élus de différentes assemblées répartis dans 29 préfectures, ou au minimum 50.000 signatures d'électeurs inscrits, avec au moins 1.200 signatures par préfecture.
M. Boudjemaa a affirmé que
"toutes les personnes impliquées, de loin ou de près, dans cette affaire, seront arrêtées",
sur la base de la législation anti-corruption.
Mercredi, la Cour Constitutionnelle a annoncé avoir validé trois candidatures pour la présidentielle, dont celle du président sortant Abdelmadjid Tebboune, qui part largement favori, et avoir rejeté cinq recours.
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