Ehud Barak: l'assassinat d'Al-Arouri n'ébranlera pas le Hamas et son successeur ne sera pas moins compétent

15:064/01/2024, jeudi
MAJ: 4/01/2024, jeudi
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L'ancien Premier ministre israélien, Ehud Barak.
Crédit Photo : JACK GUEZ / AFP (archive)
L'ancien Premier ministre israélien, Ehud Barak.

L'ancien Premier ministre israélien, Ehud Barak, a déclaré que l'assassinat de Saleh Al-Arouri, vice-président du bureau politique du Hamas, n'ébranlera pas le mouvement, soulignant que son successeur ne sera pas moins compétent que lui.

Al-Arouri (qui était à la tête du mouvement Hamas en Palestine occupée) et 6 autres cadres du mouvement ont été assassinés le 2 janvier. Un drone israélien a lancé trois missiles contre le siège du mouvement de résistance dans la banlieue sud de Beyrouth, selon les autorités libanaises.


Se référant à l'assassinat, Barak a déclaré, mercredi soir, à la chaîne de télévision israélienne Channel 13:


Il est illusoire de penser que cette affaire va ébranler le Hamas et qu'il (Al-Arouri) n'aura pas de remplaçant dans les 24 heures.

Et de poursuivre:
"Et celui qui croit que ce remplaçant sera moins compétent se trompe également. Bien sûr qu'il y a un successeur pour lui, et pour chaque membre (du Hamas)".

Des responsables israéliens ont déjà menacé d'assassiner des dirigeants du Hamas dans des pays tels que le Liban et le Qatar, en réponse à l'attaque lancée le 7 octobre contre Israël par le Hamas.


Israël n'a ni revendiqué ni nié la responsabilité de l'assassinat de Beyrouth, mais Tel-Aviv a une longue histoire d'assassinats de dirigeants de factions de la résistance palestinienne en dehors des territoires palestiniens occupés.

Critiquant la préférence pour les assassinats dans la situation actuelle, Barak a déclaré:
"Si l'on considère la situation dans son ensemble et que l'on compare l'assassinat de dirigeants du Hamas et la libération de prisonniers, ils sont tout aussi importants l'un que l'autre, mais la libération des prisonniers est plus urgente pour Israël".

Le Hamas et le Hezbollah ont assuré qu'ils répondraient à l'assassinat d'Al-Arouri et de ses compagnons, tandis qu'Israël a renforcé l'état d'alerte sur tous les fronts et dans ses ambassades.

En réponse aux
"attaques israéliennes quotidiennes contre le peuple palestinien et ses lieux saints, en particulier la mosquée Al-Aqsa",
le Hamas a lancé, le 7 octobre, l'opération "Déluge d'Al-Aqsa" contre les bases militaires et les colonies israéliennes des environs de Gaza, après avoir franchi une barrière de séparation équipée d'une technologie de défense avancée.

Au cours de cette attaque, le Hamas aurait tué quelque 1 200 Israéliens et en aurait capturé environ 240, selon les autorités de Tel-Aviv. Pendant une trêve qui a duré une semaine, jusqu'au 1er décembre dernier, grâce à une médiation qatarie-égypto-américaine, le Hamas a échangé environ 110 captifs avec Israël, qui détient plus de 8 600 Palestiniens dans ses prisons.


L'armée israélienne mène, depuis le 7 octobre dernier, une guerre dévastatrice contre Gaza, qui a fait jusqu'à mercredi 22 313 morts, 57 296 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, outre la destruction de la quasi-totalité des infrastructures et une catastrophe humanitaire sans précédent, selon les autorités de la Bande de Gaza et l'Organisation des Nations Unies.


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