Près de trois mois après le début de la guerre, des frappes et tirs d'artillerie particulièrement intenses ont touché au cours de la nuit Khan Younès, grande ville du sud de la bande de Gaza particulièrement visée par l'armée israélienne depuis plusieurs jours déjà, selon un correspondant de l'AFP.
Depuis le début des hostilités le 7 octobre, 22.313 personnes, majoritairement des femmes, adolescents et enfants, ont été tuées, soit près de 1% de la population de ce territoire de 2,4 millions d'habitants, selon le dernier bilan du mouvement de résistance palestinien.
Les craintes de voir cette guerre embraser le Moyen-Orient se sont encore accrues après l'élimination mardi du numéro 2 du Hamas, Saleh al-Arouri, dans la banlieue sud de Beyrouth, par une frappe attribuée à Israël.
Dans ce contexte, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s'apprête à effectuer une nouvelle tournée au Moyen-Orient dans l'espoir d'apaiser les tensions. Il quittera jeudi soir Washington pour son quatrième voyage dans la région depuis le début de la guerre à Gaza, avec une étape prévue sur le sol israélien, a indiqué mercredi soir un responsable américain.
L'Iran a affirmé qu'Israël et les États-Unis étaient derrière cet attentat, des allégations aussitôt réfutées par Washington et qui n'ont pas été commentées par Israël.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a, lui, mis en garde Israël contre une nouvelle escalade après la mort de Saleh Al-Arouri, qui doit être inhumé jeudi dans le camp Palestinien de Chatila, à Beyrouth.
Jeudi matin, le Hezbollah a annoncé la mort de quatre de ses combattants dans le sud du Liban, ce qui porte à 129 le total de ses pertes dans les affrontements avec Israël depuis près de trois mois.
Outre les frappes aériennes et les combats au sol, les Gazaouis sont aussi confrontés à de graves pénuries de nourriture, d'eau, de carburant et de médicaments alors que l'aide humanitaire entre au compte-gouttes dans le territoire assiégé.
Hazem Al-Najjer Abou Ahmed, boulanger, a créé des biscuits à prix réduits pour "soulager" les enfants de son village d'al-Musaddar (centre), explique-t-il à l'AFP.