Deux soldats sud-africains tués en RD Congo

12:1515/02/2024, Thursday
AFP
Des membres de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) se préparent à décoller en hélicoptère pour une mission du Centre de recherche et de sauvetage à Durban, le 19 avril 2022.
Crédit Photo : RAJESH JANTILAL / AFP (Archive)
Des membres de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) se préparent à décoller en hélicoptère pour une mission du Centre de recherche et de sauvetage à Durban, le 19 avril 2022.

Deux soldats sud-africains ont péri dans des tirs de mortier dans l'est de la République démocratique du Congo, les premières victimes de l'Afrique du Sud depuis le déploiement de troupes de ce pays, a annoncé jeudi l'armée sud-africaine (SANDF).

"Une bombe tirée au mortier a atterri dans l'une des bases du continent militaire sud-africain et a fait des victimes et des blessés parmi les soldats de la SANDF"
, a-t-elle déclaré dans un communiqué. 

"A la suite de ces tirs indirects, la SANDF déplore deux décès et les blessures graves de trois éléments. Les blessés ont été transportés à l'hôpital le plus proche de Goma pour y recevoir des soins médicaux"
, en référence au chef-lieu de la province du Nord-Kivu, a-t-elle ajouté.

Il s'agit là des premiers décès de l'Afrique du Sud depuis qu'elle a déployé 2.900 soldats dans l'est de la RDC à la mi-décembre.

Ces troupes y ont été envoyées dans le cadre d'une force régionale d'Afrique australe, comprenant également des militaires du Malawi et de la Tanzanie, chargée d'aider les forces gouvernementales de la RDC à lutter contre les rebelles du M23 (Mouvement du 23 mars).


Le Nord-Kivu est en proie depuis fin 2021 à un conflit qui oppose le M23, appuyé par des unités de l'armée rwandaise, à l'armée congolaise associée notamment à des groupes armés dits
"patriotes".
La région est le théâtre de violences de groupes armés issus pour beaucoup des guerres régionales des années 1990.

Ces derniers jours, les affrontements se sont intensifiés vers Sake, ville située à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Goma et considérée comme un verrou stratégique sur la route de la capitale provinciale.


La RDC, les Nations unies et les pays occidentaux accusent le Rwanda de soutenir les rebelles dans le but de contrôler les vastes ressources minérales de la région, ce que Kigali nie.


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