La police américaine confond un centre médical avec une usine de cannabis

17:3827/09/2024, vendredi
AFP
Un gradé a remarqué que le centre de diagnostic médical consommait plus d'électricité que les entreprises voisines, il "a donc conclu que l'établissement cultivait du cannabis (...)".
Crédit Photo : DAVID SWANSON / AFP
Un gradé a remarqué que le centre de diagnostic médical consommait plus d'électricité que les entreprises voisines, il "a donc conclu que l'établissement cultivait du cannabis (...)".

Des policiers américains ont confondu un centre médical avec une usine illégale de cannabis, et se sont révélés particulièrement maladroits lors de leur perquisition, en s'approchant d'une machine IRM dont les puissants aimants ont attiré et bloqué un fusil, selon une plainte déposée en Californie.

Les propriétaires de l'établissement réclament des dommages et intérêts à la police de Los Angeles, à cause de cette descente qualifiée par leurs avocats de
"cirque désorganisé".

Une équipe du SWAT, unité d'élite lourdement armée, a envahi ce centre de diagnostic médical après que le chef d'escadron a réussi à obtenir un mandat de perquisition auprès d'un magistrat, selon la plainte, déposée la semaine dernière.

Ce gradé, qui avait effectué
"douze heures de formation en matière de stupéfiants"
, a remarqué que le centre de diagnostic médical consommait plus d'électricité que les entreprises voisines, selon le document.

Il
"a donc conclu que l'établissement cultivait du cannabis, sans tenir compte du fait qu'il s'agit d'un centre de diagnostic utilisant un appareil IRM, une machine de radiographie et d'autres équipements médicaux lourds, contrairement aux commerces environnants qui vendent des fleurs, des chocolats et des jouets pour enfants",
dénonce la plainte.

Lors de leur raid en octobre dernier, les agents n'ont trouvé que des bureaux, un seul employé et des appareils médicaux, dont celui d'imagerie par résonance magnétique (IRM).


L'un des policiers a ignoré le panneau d'avertissement sur la machine, qui avertit de tenir les objets métalliques à l'écart, car l'appareil utilise des aimants très puissants pour créer des scans détaillés du corps humain.
"Comme on pouvait s'y attendre, la force magnétique de la machine IRM a attiré le fusil de l'agent (...) et l'a fixé à l'appareil"
, explique la plainte.

Un des policiers a alors appuyé sur le bouton d'arrêt d'urgence.


"Cette action a provoqué une perte rapide de supraconductivité de l'aimant de l'IRM, entraînant l'évaporation d'environ 2.000 litres d'hélium et des dommages considérables à l'appareil"
, selon le document.

D'après le centre médical, le policier dont le fusil a été happé a laissé le chargeur rempli de balles dans la salle d'imagerie, après avoir récupéré son arme.


Contacté par l'AFP, la police de Los Angeles a expliqué qu'elle ne commentait pas les affaires en cours.


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