- 19.11.2024, mardi
- 17:45
Des camions de transport de marchandises stationnés le long d'une rue attendent d'entrer au Pakistan, près du passage frontalier de Torkham entre l'Afghanistan et le Pakistan, dans la province de Nangarhar, le 15 janvier 2024.
Des milliers de poids-lourds étaient bloqués lundi pour la 3e journée consécutive à la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan, en raison d'une nouvelle querelle entre les deux voisins.
Le poste frontalier de Torkham, habituellement très actif, a été fermé à plusieurs reprises ces derniers mois après que Islamabad a poussé les sans-papiers afghans à quitter le Pakistan et renforcé les exigences pour l'entrée dans le pays.
Torkham a été de nouveau fermé vendredi soir pour les véhicules commerciaux, ont indiqué des responsables afghans.
Le vice-président de la Chambre de Commerce et d'Industrie pakistano-afghane, Khan Jan Alakozai, a expliqué à l'AFP lundi qu'environ 3.000 poids-lourds étaient en attente des deux côtés de la frontière. Il a expliqué:
Cette malheureuse affaire n'a pas seulement entraîné des pertes pour les commerçants des deux pays mais une hausse des prix, puisque la plupart des cargaisons sont alimentaires et périssables.
Plusieurs postes frontaliers ont été fermés depuis vendredi dernier, donc
"toutes les voies de transit avec le Pakistan sont fermées"
, a ajouté M. Alokazai.
Les autorités talibanes de la province frontalière de Nangarhar ont accusé le Pakistan de la fermeture du poste-frontière. Mais Islamabad a accusé à son tour l'administration talibane du blocage.
La dispute porte sur la demande, de part et d'autre, que les chauffeurs aient un visa et un passeport pour franchir la frontière, un document que beaucoup d'Afghans ne possèdent pas.
Plus d'un millier de poids-lourds attendaient lundi du côté afghan de la frontière.
Les deux pays voisins mènent des négociations pour la réouverture de la frontière au niveau gouvernemental, a déclaré à l'AFP un responsable des douanes afghanes.
Les deux grands postes-frontières, Torkham et Boldak-Chaman, ont été fermés à plusieurs reprises l'année dernière. Les tensions se sont parfois traduites par des échanges de tirs de part et d'autre de la frontière.
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