- 26.11.2024, mardi
- 02:42
Des Palestiniens transportant certains de leurs biens sur une charrette tirée par un âne après être revenus brièvement à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, pour vérifier ce qui reste de leurs maisons, le 7 mars 2024, dans le cadre des batailles entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas.
Le chef de la commission de sécurité nationale de la Knesset (Parlement) israélien, Zvika Fogel, a déclaré dimanche que son pays "devrait mettre fin à la guerre lorsque les Juifs se seraient installés dans tout le nord de la Bande de Gaza", appelant à encourager l'immigration volontaire des Palestiniens.
C'est ce qui ressort des déclarations faites par Fogel du parti "Otzma Yehudit" (Pouvoir juif), dirigé par le ministre extrémiste de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, à la radio publique affiliée à la Société de radiodiffusion d'État.
"Israël doit mettre fin à la guerre lorsque les Juifs se seraient installés dans tout le nord de la Bande de Gaza",
a déclaré Fogel.
Selon lui, le Hamas :
Ne paiera le prix du 7 octobre que d'une seule manière : il n'aura plus aucune terre à Gaza.
"J'encourage le déplacement volontaire des Palestiniens, et quiconque le souhaite recevra une subvention de ma part".
Les responsables israéliens ont appelé à plusieurs reprises à une
"migration volontaire"
des habitants de la Bande de Gaza, malgré les critiques internationales qui rejettent cette idée et mettent en garde contre son danger.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel Aviv à comparaitre devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour "
génocide".
Israël a également imposé un blocus total sur la Bande de Gaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de l'enclave palestinienne, au bord de la famine.
La guerre israélienne a provoqué, en outre, le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon l'ONU.
Israël est accusé de génocide devant la CIJ. Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir que l'aide humanitaire soit fournie aux civils de Gaza.
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