Crédit Photo : STR / KCNA VIA KNS / AFP
Kim Jong Un observant le lancement d'essai d'un missile balistique intercontinental (ICBM) Hwasongpho-18 à un endroit non divulgué en Corée du Nord.
Un nouveau réacteur situé dans le principal complexe nucléaire de la Corée du Nord sera sans doute pleinement opérationnel d'ici l'été prochain, a estimé le ministre sud-coréen de la Défense Shin Won-sik, une semaine après que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) eut souligné qu'il était capable de produire du plutonium.
Shin Won-sik a déclaré jeudi à la presse que le nouveau réacteur, qui est situé dans la centrale de Yongbyon, semble être dans une phase d'essai et qu'il devrait être pleinement opérationnel l'été prochain.
Ses déclarations ont été confirmées vendredi par le ministère de la Défense.
Situé à environ 100 km au nord de Pyongyang, le complexe de Yongbyon abrite déjà le premier réacteur nucléaire du pays, d'une capacité de cinq mégawatts, seule unité connue capable de produire du plutonium, élément essentiel pour la fabrication d'armes nucléaires.
Rafael Grossi, directeur général de l'AIEA, avait déclaré la semaine dernière que le nouveau réacteur à eau légère semblait être devenu opérationnel, des rejets d'eau chaude, révélateurs d'une mise en service, ayant été observés.
"Comme tout autre réacteur nucléaire"
, un réacteur à eau légère
"peut produire du plutonium avec son combustible irradié, qui peut être séparé lors du retraitement, donc c'est une source d'inquiétude"
, avait souligné M. Grossi.
Selon M. Shin, bien qu'aucun pays n'ait utilisé des réacteurs à eau légère pour produire du plutonium destiné à la fabrication d'armes nucléaires, Pyongyang pourrait utiliser le nouveau réacteur pour produire du tritium pour des bombes à hydrogène ou pour mener des essais en vue de développer de petits réacteurs nucléaires destinés à de sous-marins à propulsion nucléaire.
Seoul a détecté des rejets d'eau provenant du système de refroidissement du nouveau réacteur depuis l'été 2023, a indiqué le ministre.
Les services de renseignement sud-coréens ont de leur côté prédit que Pyongyang se livrerait à des provocations militaires et des cyberattaques au cours de l'année 2024, ciblant les campagnes électorales aux Etats-Unis et en Corée du Sud.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a récemment demandé à ses collaborateurs
"de préparer de mesures pour causer un gros remue-ménage en Corée du Sud au début de l'année prochaine"
, selon un communiqué des services secrets sud-coréens.
Jeudi, Kim Jong Un a appelé à
"accélérer les préparatifs de guerre"
de son pays, y compris son programme d'armement nucléaire, en raison de la
"grave situation politique et militaire"
causée selon lui par les
"manœuvres de confrontation"
des Etats-Unis et de leurs alliés.
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