C'est ce qui ressort d'un communiqué commun de la Commission pour les affaires des prisonniers et ex-prisonniers, affiliée à l'OLP (gouvernementale), du Club des prisonniers palestiniens (non gouvernemental) et à la Fondation Addameer pour les droits de l'Homme (non gouvernementale), à la veille de la Journée du prisonnier palestinien, célébrée le 17 avril chaque année.
La même source a expliqué que ces chiffres n'incluent pas tous les détenus de la Bande de Gaza qui font l'objet de disparitions forcées.
Selon les organisations palestiniennes, le nombre de personnes placées en détention administrative (sans chef d'inculpation) s'élève à plus de 3 660 personnes au début du mois d'avril courant, dont 22 femmes et plus de 40 enfants.
D'après les chiffres indiqués par le communiqué, Israël a arrêté 21 prisonniers avant les Accords d'Oslo signés entre l'OLP et Israël en 1993, en plus des 11 prisonniers qui avaient été arrêtés avant cette date et libérés dans le cadre de l'accord d'échange conclu en 2011 contre la libération du soldat israélien Gilad Shalit, mais qui ont été arrêtés de nouveau en 2014.
Selon le Club des prisonniers, 600 détenus purgent une ou plusieurs peines de prison à perpétuité (99 ans selon la loi militaire israélienne), parmi lesquels le prisonnier Abdallah Barghouti, qui a été condamné à 67 peines de prison à perpétuité.
Les données du Club des prisonniers indiquent que 252 détenus sont morts en détention depuis 1967, dont 16 après le 7 octobre (sans compter les prisonniers de la Bande de Gaza).
Les autorités israéliennes détiennent les corps de 27 prisonniers et refusent de les remettre à leurs familles, dont le plus âgé est Anis Dawla, décédé à la prison d'Ashkelon en 1980, selon le communiqué.