Mirza Fakhrul Islam Alamgir, secrétaire général du BNP, et Mirza Abbas, ancien ministre et membre de l'organe exécutif du parti, ont été libérés de la prison où ils étaient détenus dans les environs de Dacca.
Plusieurs centaines de sympathisants ont accueilli MM. Alamgir et Abbas à leur arrivée au siège du BNP dans le centre de la capitale où ce dernier a brièvement pris la parole, a indiqué à l'AFP un porte-parole du parti.
MM. Alamgir et Abbas ont été arrêtés le 9 décembre, à la veille d'une manifestation contre le gouvernement ayant rassemblé des dizaines de milliers de personnes à Dacca, la plus importante organisée par le BNP en une décennie.
L'opposition a organisé des manifestations dans tout le pays pour exiger la destitution de la Première ministre Sheikh Hasina et la tenue de nouvelles élections.
Selon le BNP, plus de 2.000 membres du parti ont été arrêtés, au moins un a été tué et des milliers appréhendés dans le cadre des mesures policières prises pour tenter d'empêcher la tenue du rassemblement dans la capitale.
La police a affirmé que les deux cadres du BNP ont été arrêtés pour incitation à la violence et pour obstruction au travail des forces de l'ordre lors d'affrontements le 7 décembre, lorsque la police avait tiré sur des centaines de manifestants de l'opposition.
M. Alamgir est actuellement la principale figure de l'opposition au Bangladesh depuis que la présidente du BNP Khaleda Zia a commencé à purger une peine de prison de 10 ans.
Le fils et héritier présomptif de Khaleda Zia vit en exil à Londres et a également été condamné à la détention à perpétuité.
Au cours des dernières années, M. Alamgir est apparu comme la principale personnalité de l'opposition, rassemblant différentes formations du centre, du centre-droit et de la gauche.
Les manifestants, dont le mouvement de protestation a été déclenché par des coupures de courant et la hausse des prix de l'énergie, demandent la démission de Sheikh Hasina et de nouvelles élections sous l'égide d'un gouvernement de transition.
Des pays occidentaux et l'ONU ont exprimé leur inquiétude concernant le climat politique au Bangladesh.