Bande de Gaza: 5 Palestiniens tués lors des largages d'aide

19:008/03/2024, Cuma
MAJ: 8/03/2024, Cuma
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De l'aide humanitaire a été larguée au nord de la bande de Gaza, où le désastre s'aggrave de jour en jour en raison des attaques israéliennes, le 07 mars 2024.
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De l'aide humanitaire a été larguée au nord de la bande de Gaza, où le désastre s'aggrave de jour en jour en raison des attaques israéliennes, le 07 mars 2024.

Les chutes de caisses d'aide larguées par avion dans le ciel de la ville de Gaza ont fait plusieurs morts et blessés, à cause des défauts de déploiements de plusieurs parachutes.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré dans un communiqué sur Telegram que
"cinq morts et plusieurs blessés ont été signalés à la suite d'un échec de largage d'aide par un avion civil".

Bassal a expliqué que l'aide
"a atterri sur les citoyens et les maisons au nord-ouest de la ville de Gaza cet après-midi"
, sans fournir de plus amples détails.

Plus tôt dans la journée du vendredi, le correspondant d'Anadolu a rapporté des témoignages oculaires concordants:


"Les avions ont largué un grand nombre de caisses d'aide, mais les parachutes de certaines d'entre elles ne se sont pas ouverts correctement, ce qui a entraîné leur chute rapide sur des rassemblements de Palestiniens qui attendaient l'aide".

D'après le témoignage, les cartons sont tombés au nord du camp d'Al-Shati et dans la rue Al-Jalaa, au nord de la ville de Gaza.

Des sources médicales ont indiqué que les blessés ont été transférés à l'hôpital Al-Shifa et à l'hôpital baptiste de Gaza.


De son côté, le bureau des médias du gouvernement à Gaza a exigé, par voie de communiqué,
"l'ouverture des points de passage terrestres pour acheminer immédiatement et de toute urgence des milliers de tonnes d'aide, afin d'éviter l'aggravation de la famine dans la bande de Gaza, et en particulier dans les districts de Gaza et du Nord"
, estimant que les opérations de largage d'aide depuis des avions sont
"inutiles et ne constituent pas une méthode efficace".

Selon le bureau des médias,
"près de 2,4 millions de Palestiniens à Gaza souffrent grandement d'une grave pénurie de nourriture, d'eau, de médicaments et d'abris",
notant que
"la famine s'aggrave encore à cause de cette grave pénurie".

"En raison de la famine, 20 Palestiniens ont péri, et ce nombre est susceptible d'augmenter chaque jour à cause de la faim, de la malnutrition et de la sécheresse. Cela menace également la vie de plus de 700 000 Palestiniens dans le nord de la bande de Gaza"
, a ajouté la même source.

Le bureau des médias du gouvernement à Gaza a tenu
"l'administration américaine, la communauté internationale et l'occupation israélienne pour pleinement responsables de la guerre génocidaire menée par l'occupation contre les civils, les enfants et les femmes, et nous les tenons également pour responsables de la famine et du renforcement de la politique visant à affamer notre peuple palestinien".

Il a appelé
"tous les pays du monde libre à faire pression sur l'occupation, afin de mettre un terme à la guerre génocidaire et au nettoyage ethnique menés contre notre peuple palestinien, qui a fait plus de 100 000 victimes jusqu'à présent, entre morts, blessés, disparus et détenus".

Depuis plus d'une semaine, les pays arabes, à savoir: L'Égypte, les Émirats arabes unis, la Jordanie, le Qatar, le Sultanat d'Oman et le Bahreïn, continuent de mener des opérations conjointes pour larguer de l'aide alimentaire dans le ciel de la bande de Gaza, en plus d'opérations similaires menées par les États-Unis.


Israël mène une offensive de représailles contre Gaza depuis une attaque transfrontalière du Hamas le 7 octobre.


L'offensive a tué plus de 30 800 Palestiniens et fait 73 000 blessés dans un contexte d'énormes destructions et de pénuries de produits de première nécessité.

Israël a également imposé un état de siège autour de l'enclave palestinienne, paralysant l'entrée des aides et instaurant à la population, et en particulier les habitants du nord de Gaza, une famine aigüe.


Environ 85 % des habitants de Gaza ont été forcés au déplacement par l'offensive israélienne et à cause des graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments. L'ONU fait état, quant à elle, de la destruction totale ou partielle de 60 % des infrastructures de l'enclave.

Pour la première fois depuis sa création en 1948, Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, à cause de ses opérations militaires à Gaza. Un arrêt rendu en janvier par la Cour a ordonné à Tel-Aviv de prévenir la réalisation d'actes susceptibles d'être considérés comme génocidaires et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.


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