ÉDITION:

Au Sénégal, le candidat Amadou Ba se découvre de plus en plus

La rédaction
10:3129/12/2023, Cuma
MAJ: 29/12/2023, Cuma
APANEWS
Le Premier ministre, Amadou Ba et candidat de la coalition au pouvoir au Sénégal pour la présidentielle du 25 février 2024.
Crédit Photo : X /
Le Premier ministre, Amadou Ba et candidat de la coalition au pouvoir au Sénégal pour la présidentielle du 25 février 2024.

Le candidat de la coalition au pouvoir au Sénégal Amadou Ba, souvent critiqué pour son manque de popularité, s'est lancé dans un bain de foule lors de l'inauguration du Bus Rapid Transfer (BRT), l'un des derniers projets de transport public du président sortant Macky Sall, marquant ainsi le début de la campagne électorale en vue de la prochaine élection présidentielle en 2024.

Souvent critiqué pour son manque de popularité, le candidat de la coalition au pouvoir à la prochaine élection présidentielle s’est offert, mercredi 27 décembre, un bain de foule sur le circuit du BRT, l’un des derniers grands projets de transport public du président sortant Macky Sall.


Il est attendu à la nouvelle bretelle du Bus rapid transfer (BRT) de Petersen, en plein centre-ville dakarois, le Premier ministre Amadou Ba est l’attraction de cet après-midi du mercredi.

Plusieurs minutes après l’arrivée des autorités administratives et de ministres de son gouvernement, à l’instar de Mansour Faye, chef du département des Infrastructures et des Transports terrestres et non moins beau-frère du chef de l’Etat sortant, l’homme qui aspire à succéder à Macky Sall en 2024 est attendu pour donner le top départ de la visite des installations du projet en phase terminale du BRT.


Le long du corridor, des personnes joyeuses brandissent des pancartes montrant leur soutien à l’homme de 62 ans, qui a gagné la confiance de Macky Sall à l’opposé de plusieurs de ses camarades de parti pour ce scrutin imminent dont le premier tour est prévu le 25 février 2024.

"Je le trouve amorphe. Je trouve qu'il ne montre pas assez aux Sénégalais, aux gens de sa majorité, qu'il a les épaules, qu'il a l'étoffe. Il ne le fait pas assez, il doit se bouger, il doit aller vers les gens, il doit rassurer la majorité"
, a déclaré récemment, dans une émission de radio privée locale, l’ancien ministre-conseiller Souleymane Jules Diop, actuel ambassadeur du Sénégal auprès de l'Unesco.

Une seconde inauguration en 2024


Alors qu'il s'agit de
"la première phase d'inauguration"
du BRT, la seconde étant prévue le 14 janvier prochain sous la présidence de Macky Sall, Amadou Ba a tenu à sortir de l'ombre du président sénégalais ce mercredi comme il en a pris l'habitude ces derniers temps. Arrivé en début de soirée au quartier Liberté 6, à la périphérie, il descend tout souriant, vêtu d'un costume africain beige, lunettes transparentes, pour couper le ruban de couleurs nationales même si la manœuvre a été rendue difficile par les gens qui voulaient le saluer ou prendre une photo avec lui.

L'engouement monte sur ce tracé prévu de 18,3 kilomètres, devant traverser quatorze communes de la capitale et relier le centre-ville au populeux département de Guédiawaye.

Le temps de parcours sera réduit de 95 à 45 minutes en moyenne par les 144 bus pouvant contenir 150 passagers chacun, selon les projections du Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (Cetud), l’un des organes du gouvernement chargé de mettre en œuvre ce projet qui a coûté 419 milliards de francs CFA (environ 707 millions de dollars) dont 69% sont supportés par l’Etat du Sénégal et 31% par les partenaires au développement.


L'arrivée du BRT est motivée en effet par les défis démographiques de Dakar, la plus petite région du Sénégal (0,3 % du territoire national) mais l'une des plus grandes agglomérations urbaines d'Afrique avec une population de quatre millions d'habitants en 2023 qui devrait atteindre sept millions à l'horizon 2040, d'après les projections démographiques.

Cette situation est corrélée au possible
"dédoublement de la demande"
du nombre quotidien de déplacements d'ici 2035 à hauteur de 14,5 millions.

En plus de cela, une étude actualisée en 2022 a montré que l'économie sénégalaise
"perdait annuellement 900 milliards de francs CFA en raison des problèmes liés à la pollution automobile, à la congestion, à l'insécurité routière et au bruit"
, des pertes représentant 6% du PIB national.

C’est fort de cet impact négatif que les autorités ont décidé de
"mettre l'accent sur les systèmes de mobilité collective et propre"
à l'instar du BRT qui propose aux usagers des bus
"100% électrique"
et des
"stations alimentées à terme à l'énergie solaire"
, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique et la lutte contre le chômage parce que
"1000 emplois directs"
seront pourvus.

Amadou Ba, un Macky Sall bis ?


Arrivé peu avant vingt-et-une heures à la commune des Parcelles assainies, son fief politique situé dans la banlieue dakaroise et qui devait sonner le glas de la visite, Amadou Ba n’a pas eu le temps d’expliquer tous ces paramètres aux journalistes déplacés tellement que les sympathisants et autres badauds venaient de partout.


Dans cette cohue, le garde du corps d’Aliou Sall utilise son imposant poids pour frayer un chemin à l’ancien maire de Guédiawaye et frère du chef de l’Etat, qui débarque à la cérémonie et se presse pour ne pas rater la coupure du deuxième ruban de la première phase de l’inauguration du BRT par le candidat de BBY.


Tout cela à moins de deux mois pile d’un scrutin très disputé, avec
"au moins 95 personnes qui ont réussi"
à déposer leur dossier de candidature à examiner toutefois au Conseil constitutionnel, selon le quotidien EnQuête, pour élire le cinquième président de la République du Sénégal.

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