Avec des centaines de patients en attente de recevoir des soins, l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa peine à fournir une assistance médicale aux victimes de l'attaque meurtrière lancée par Israël, samedi, sur le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la Bande de Gaza.
Selon les autorités sanitaires locales, au moins 274 personnes ont été tuées et près de 700 autres blessées lors du bombardement mené par Israël contre ce camp.
Des centaines de victimes gisent à même le sol dans l'hôpital et les médecins s'empressent de leur prodiguer des soins, dans un contexte de ressources médicales très limitées.
L'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa est actuellement le seul établissement médical opérationnel dans le centre de la Bande de Gaza.
Mercredi, l'hôpital a déclaré que l'un de ses deux générateurs avait cessé de fonctionner en raison du manque de carburant.
L'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa et l'hôpital européen sont les deux seuls établissements médicaux gérés par le gouvernement qui fonctionnent encore dans la Bande de Gaza, selon le bureau des médias.
Israël poursuit son offensive meurtrière contre Gaza depuis l'attaque lancée le 7 octobre par le Hamas, et ce malgré une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat.
Plus de 36 800 Palestiniens ont été tués depuis lors à Gaza, dont la plupart étaient des femmes et des enfants, et plus de 83 500 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines, soumises à un blocus paralysant qui prive les habitants de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.
Israël est poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de justice, dont la dernière ordonnance a enjoint Tel-Aviv de mettre immédiatement fin à ses opérations dans la ville méridionale de Rafah, où plus d'un million de Palestiniens s'étaient réfugiés pour échapper à la guerre avant qu'elle ne soit envahie, le 6 mai dernier.