Algérie: cinq ans de prison ferme pour Noureddine Bedoui et Abdelmalek Boudiaf

18:0521/06/2023, mercredi
MAJ: 22/06/2023, jeudi
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L'ancien Premier ministre algérien, Noureddine Bedoui. Crédit Photo: RYAD KRAMDI / AFP
L'ancien Premier ministre algérien, Noureddine Bedoui. Crédit Photo: RYAD KRAMDI / AFP

Le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed d’Alger, en Algérie, a condamné, ce mercredi, à cinq de prison ferme l’ancien Premier ministre, Noureddine Bedoui et l’ex-ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf.

Les deux hauts responsables, jugés en qualité d’anciens gouverneurs (walis) de Constantine, doivent aussi payer une amende d’un million de dinars algérien (plus de 7 000 dollars).


Le juge près le même tribunal a, en revanche, prononcé l’acquittement en faveur de l’ancien gouverneur (wali) de la même province (wilaya), Constantine, Tahar Sakrane, poursuivi aussi dans la même affaire.


Le même verdict a été rendu en faveur de l’ex-secrétaire général de cette région.

Le tribunal a également prononcé des verdicts allant de l’acquittement à deux ans de prison ferme contre le reste des accusés (une quarantaine) dans cette affaire en lien avec le retard de plus de six ans dans la réalisation de l’aérogare de Constantine.


Lors du procès qui s’est déroulé, du 7 au 13 juin courant, le procureur de la République près le même tribunal avait requis huit ans de prison ferme contre les premiers accusés, assortie d’une amende financière d’un million de dinars.
Le représentant du parquet avait réclamé des peines de 3 à 5 ans de prison contre le reste des prévenus.

Pour leur part, les représentants des parties civiles avaient aussi présenté leurs demandes. Ainsi, le représentant de la wilaya de Constantine s’était contenté de demander de préserver les droits de la wilaya, alors que le représentant juridique de l’entreprise de gestion des aéroports EGSA avait réclamé une forte amende de 40 millions de dinars (plus de 43 mille dollars).


Durant leur audition par le juge, les prévenus, ont rejeté toutes les accusations, à savoir "abus de fonction", "dilapidation de deniers publics" et "octroi d’indus privilèges".

Tahar Sakrane, Abdelmalek Boudiaf et Noureddine Bedoui avaient fait de longs exposés sur l’organisation et le fonctionnement de l’administration algérienne pour écarter toute responsabilité individuelle dans l’énorme retard accusé dans la livraison du projet, estimé à plus de 6 ans, et les conséquentes réévaluations qui ont atteint plus de 600% du coût initial du marché.


Selon eux,
"toutes les décisions de réévaluation ont suivi le processus réglementaire avant leur signature"
.

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