
Le Bénin s’est réveillé ce dimanche 7 décembre dans la stupeur. À l’aube, un groupe de soldats a fait irruption sur la télévision publique, annonçant avoir renversé le président Patrice Talon et instauré un "Comité militaire pour la refondation". Le communiqué, lu en uniforme face caméra, promettait l’abolition des institutions et l’instauration d’un régime militaire censé "sauver la nation".
Un soulèvement militaire éclair
Le coup a été lancé avec une audace inhabituelle : prise de contrôle du média public, discours martial, et volonté affichée de rompre avec les institutions civiles. Pourtant, l’opération a rapidement tourné court. Le pouvoir béninois affirme que les putschistes n’étaient qu’une poignée de militaires isolés, incapables de rallier des unités au-delà de leur cercle immédiat. Leur neutralisation a été présentée comme un succès de l’État, mais elle révèle surtout que la contestation au sein des forces armées, même marginale, existe bel et bien.
Un avertissement pour un pays fragilisé
Le Bénin, souvent cité comme modèle démocratique en Afrique de l’Ouest, traverse une période où s'accumulent tensions politiques et insécurité croissante dans le nord du pays. Les attaques armées, les pertes militaires et le manque de moyens ont nourri un profond malaise.










