Afghanistan: Ouverture d'un dialogue sur le climat

15:4824/04/2024, mercredi
AFP
Terje Watterdal, chef du Comité norvégien pour l'Afghanistan, accompagné de Zainul Abideen Abid, directeur adjoint de l'Agence nationale de protection de l'environnement d'Afghanistan, et d'autres autorités afghanes, s'adresse à une conférence de presse conjointe à Kaboul le 24 avril 2024.
Crédit Photo : Wakil KOHSAR / AFP
Terje Watterdal, chef du Comité norvégien pour l'Afghanistan, accompagné de Zainul Abideen Abid, directeur adjoint de l'Agence nationale de protection de l'environnement d'Afghanistan, et d'autres autorités afghanes, s'adresse à une conférence de presse conjointe à Kaboul le 24 avril 2024.

Le gouvernement taliban d'Afghanistan, en collaboration avec l'ONU, des donateurs et des ONG, entame un dialogue crucial sur l'impact du changement climatique dans le pays, soulignant l'urgence d'une action collective face à cette menace croissante.

Un dialogue s'est ouvert entre le gouvernement taliban et l'ONU, des donateurs et des organisations non gouvernementales sur l'impact du changement climatique en Afghanistan, a annoncé mercredi l'organisateur, le Norwegian Afghanistan Committee (NAC).


"C'était la première fois que des responsables gouvernementaux, des universités, des agences de l'ONU, des donateurs, des ONG et la société civile afghane se réunissaient (...) depuis le changement de gouvernement en août 2021"
, a annoncé le directeur du NAC, Terje Watterdal, lors d'une conférence de presse.

Trois jours d'échanges, en présentiel et en ligne, ont abouti à la conclusion qu'
"une action individuelle et collective est requise en Afghanistan et en dehors"
, a-t-il dit.

"Les ministères se sont engagés à soutenir pleinement les organisations nationales et internationales pour combattre et réduire l'impact du changement climatique sur l'Afghanistan".

Responsable de seulement 0,06% des émissions de gaz à effet de serre, l'Afghanistan est le 6e pays le plus vulnérable au changement climatique, selon des scientifiques.


Depuis 1950, il a connu une hausse des températures de 1,8 degré, plus que la moyenne mondiale de 1,5 degré.

Alors que le gouvernement taliban n'est reconnu par aucun pays, il est
"nécessaire de dépolitiser"
le changement climatique pour agir, selon le directeur du NAC.

"Il ne suffit pas que les ministères afghans, les universités, le secteur industriel et la société civile agissent, mais la communauté internationale doit soutenir les efforts de l'Afghanistan"
, a-t-il poursuivi.

Il a insisté, en retour, sur l'importance que
"soit pris en compte le point de vue des femmes pour lutter contre le changement climatique"
. Les talibans ont édicté de nombreuses mesures liberticides contre les femmes, qui sont de moins en moins présentes dans la sphère publique.

Quelque 80% des Afghans dépendent de l'agriculture pour leur survie.

Mais les changements climatiques et notamment la sécheresse ont poussé des fermiers de la province de Ghazni (centre-est) à passer, en une génération, de la culture du riz à celle du blé puis des légumes.


Le directeur de l'Agence nationale de la Protection de l'Environnement (NEPA), Zainul Abideen Abid, a assuré que les défis
"du changement climatique étaient une priorité pour l'émirat islamique".

Il a appelé les agences onusiennes
"à prendre des mesures pratiques pour mettre en œuvre des projets de lutte contre le réchauffement climatique".

Il a souhaité
"l'accès de l'Afghanistan aux mécanismes financiers"
nécessaires et que son pays soit invité à la COP 29 en novembre en Azerbaïdjan. Les talibans n'avaient pas été conviés à la COP 28 à Dubaï en novembre.

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