Le président argentin Javier Milei, le président uruguayen Luis Lacalle Pou, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et le président paraguayen Santiago Pena posent pour la photo de famille du LXVe sommet du Mercosur à Montevideo, le 6 décembre 2024. Le Mercosur et l'Union européenne ont conclu "les négociations en vue d'un accord de libre-échange", a annoncé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à Montevideo le 6 décembre.
Après 25 ans de discussions, les négociations entre l'Union européenne et le Mercosur pour un accord de libre-échange sont finalisées ce vendredi 5 décembre, selon Ursula von der Leyen.
La présidente de la Commission européenne l'a annoncé lors du sommet du Mercosur à Montevideo, aux côtés des dirigeants des quatre pays membres du bloc sud-américain : l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay.
"Nous avons conclu les négociations pour l'accord UE-Mercosur. C'est le début d'une nouvelle histoire. Je me réjouis maintenant d'en discuter avec les pays européens",
a déclaré Ursula von der Leyen lors d'une conférence de presse.
L'objectif affiché de ce traité est d'abaisser les droits de douane de part et d'autre de l'Atlantique, afin de dynamiser les échanges commerciaux et renforcer les investissements.
Selon la présidente de la Commission européenne, cet accord permettrait aux entreprises européennes d'économiser jusqu'à 4 milliards d'euros de droits de douane par an.
En facilitant les flux commerciaux, l'Union européenne espère également renforcer ses chaînes de valeur pour l'industrie, l'innovation et l'emploi.
"Ce n'est pas seulement une opportunité économique, mais une nécessité politique",
a affirmé Ursula von der Leyen. Elle a également rappelé que le traité envoie
"un message clair et fort au monde entier"
sur l'ouverture et la coopération internationale.
La présidente de la Commission a promis que cet accord ne compromettrait pas les normes européennes en matière de santé et d'alimentation.
"Nos normes restent intouchables. Les exportateurs du Mercosur devront se conformer strictement à celles-ci pour accéder au marché de l'UE",
a-t-elle assuré.
Si le traité marque une avancée diplomatique, il devra encore être soumis aux discussions et validations des États membres de l'Union européenne, un processus qui s'annonce complexe et potentiellement conflictuel.
La France maintient une opposition résolue à l'accord UE-Mercosur en l'état. L'Exécutif français a récemment réaffirmé sa position, soulignant que le texte ne garantit pas la souveraineté agricole ni des conditions de concurrence équitables pour les producteurs français.
Le Quai d'Orsay et le ministère de l'Agriculture ont particulièrement mis en avant les risques liés au non-respect des normes environnementales et sanitaires par les partenaires sud-américains.
Du côté des syndicats agricoles, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs dénoncent un accord
"déséquilibré"
qui mettrait en péril la viabilité économique des exploitations françaises. Ils redoutent une concurrence déloyale de produits agricoles à bas coût, souvent issus de pratiques moins réglementées. Ces inquiétudes ont conduit à des manifestations dans plusieurs régions pour demander le rejet pur et simple du traité par les institutions françaises et européennes.
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