Nous sommes les acteurs de l’histoire. (...) Et vous, vous tous, il ne vous reste qu’à étudier ce que nous faisons.
Une telle vision, dans un monde unipolaire où l’hyperpuissance américaine fait loi, portait déjà les graines de l’échec de la conception néoconservatrice qui sera démontrée des années plus tard, comme le constatent plusieurs observateurs.
Le phénomène a pris une proportion telle que les musulmans vivant en Occident parlent d’un avant et d’un après le 11 septembre.
Et pour cause, leur présence même est sujette à suspicion en tant que menace à la sécurité, en découle les tribunes médiatiques, les mouvements idéologiques et les discours politiques, voire les lois et les procédures sécuritaires, souvent stigmatisants, à l’image d’un entretien de Donald Trump, ancien locataire de la Maison Blanche, accordé à la chaîne américaine d’information ABC, le 22 novembre 2015.
Lors de l’interview avec le journaliste George Stephanopoulos, Trump a affirmé:
Il y avait des gens qui applaudissaient de l’autre côté du New Jersey, où il y a d’importantes populations arabes.
L’enjeu de la question musulmane aux États-Unis a toujours été présent dans le discours populiste du candidat républicain, et ce, malgré une réalité qui contredit totalement ses allégations, qui sont pour le moins conspirationnistes, reprises par des sites de même veine selon un article du Washington Post de l’époque.
À la suite immédiate des dérapages de l’ancien président, Levin affirme:
En fin de compte, nous parlons d’une augmentation significative de ces types de crimes haineux.