L'institut monétaire a baissé ses taux en juin pour la première fois depuis 5 ans, après une phase de renchérissement du crédit sans précédent pour lutter contre une inflation exceptionnellement élevée, suite notamment à la guerre en Ukraine.
Mais l'été a renforcé les attentes de nouvelles baisses de taux, susceptibles de desserrer l'étau du crédit pour les ménages et les entreprises.
De quoi alimenter les craintes sur l'affaiblissement de l'économie, au moment où l'Allemagne traverse une mauvaise passe et voit son Produit intérieur brut (PIB) reculer.
Ce taux devrait être abaissé de 25 points de base, pour passer à 3,50%.
La discussion au sein du conseil des gouverneurs de la BCE portera aussi sur la suite à donner à l'assouplissement monétaire.
Le Conseil des gouverneurs aura jeudi en main un nouveau jeu de prévisions macroéconomiques trimestrielles.
La BCE soulignera aussi, comme toujours, l'importance d'une mise en œuvre rapide et complète des nouvelles règles budgétaires de l'UE, pour aider à garantir la stabilité des prix.
Le message devrait surtout retentir aux oreilles du nouveau Premier ministre français, Michel Barnier, un pro-européen qui devra rassurer Bruxelles sur la réduction du déficit public de la France, encore bien au-dessus des limites fixées par le cadre européen.