Kamala Harris a commencé à faire campagne rapidement après que Biden l'ait désignée, obtenant rapidement le soutien des Démocrates. En l'espace de 48 heures, Harris, qui a reçu le soutien des poids lourds du parti et recueilli un don record de plus de 200 millions de dollars, est immédiatement entrée en pleine campagne, avec le vent en poupe. La campagne de Mme Harris, qui a rapidement changé l'humeur des Démocrates grâce à son contenu efficace sur les réseaux sociaux, attirant les jeunes, les femmes
Kamala Harris a commencé à faire campagne rapidement après que Biden l'ait désignée, obtenant rapidement le soutien des Démocrates. En l'espace de 48 heures, Harris, qui a reçu le soutien des poids lourds du parti et recueilli un don record de plus de 200 millions de dollars, est immédiatement entrée en pleine campagne, avec le vent en poupe. La campagne de Mme Harris, qui a rapidement changé l'humeur des Démocrates grâce à son contenu efficace sur les réseaux sociaux, attirant les jeunes, les femmes et les Noirs, semble avoir gâché l'humeur de Trump. La conviction que Biden perdrait face à Trump était bien ancrée, et l'atmosphère politique créée par la tentative d'assassinat contre Trump avait poussé les Démocrates au pessimisme. Cependant, la candidature de Harris a non seulement apporté un nouvel enthousiasme au parti, mais semble également avoir mobilisé les masses qui étaient mécontentes de la candidature de Biden. Harris, qui a instantanément attiré la génération Z avec ses posts sur TikTok viraux, adopte une position opposée à celle d'Hillary Clinton, qui s'est abstenue de faire de la politique sur les questions relatives aux femmes face à Trump en 2016. Visant à coincer les Républicains sur la question de l'avortement et des droits reproductifs, la campagne de Harris semble déterminée à faire des droits des femmes l'enjeu le plus important de l'élection.
La position anti-avortement de J.D. Vance, candidat de Trump à la vice-présidence, et sa description des femmes libérales comme des « femmes sans enfants avec des chats » semblent lui avoir causé des ennuis. Vance, qui dans certaines de ses interviews a attiré l'attention sur les liens entre les faibles taux de natalité et le développement économique et la puissance nationale, est en train de perdre du sang politique pour avoir déclaré qu'il voyait la source du problème dans les femmes libérales. L'équipe de campagne de Kamala Harris attaque Vance, arguant que ces déclarations prouvent que les Républicains sont contre le libre arbitre des femmes. Mme Harris, l'une des sénatrices les plus libérales du Congrès, n'a pas d'enfant (elle a deux beaux-enfants) et correspond donc à la description des femmes libérales sans enfant visées par les remarques de Vance. La campagne de Harris affirme que les remarques de Vance sont l'expression de Républicains qui tentent de faire la leçon aux femmes sur la manière et le moment de fonder une famille. Les Démocrates considèrent la question des femmes comme leur principal atout contre Trump et Vance lors des élections de novembre, et ils n'hésiteront pas à utiliser cette arme au maximum.
L'idée que les Républicains veulent faire reculer le pays en matière de droits des femmes est devenue un thème majeur de la campagne de Mme Harris. Gretchen Whitmer, gouverneure démocrate du Michigan, l'un des États les plus importants pour les Démocrates, a fait partie de ceux qui ont attaqué Vance en lui reprochant de « ne pas considérer les femmes comme égales ». Le nom de la gouverneure Whitmer figure également sur la liste des candidats à la vice-présidence de Mme Harris. Whitmer, qui a attaqué les Républicains sur la question des femmes, a utilisé l'un des discours clés de la campagne de Harris dans lequel elle affirme que « jamais » elles ne laisseront Trump et Vance « revenir en arrière ». Des candidats comme Josh Shapiro, Mark Kelly et Pete Buttigieg, qui ont été évoqués pour la vice-présidence de Harris, apparaissent aussi fréquemment devant les caméras ces jours-ci et font des discours de soutien à Harris, dans lesquels ils ne négligent pas de mettre l'accent sur le thème des femmes.
La campagne de Mme Harris cherche à consolider le vote des femmes en mettant l'accent sur le fait que l'annulation par la Cour suprême de l'arrêt Roe v. Wade protégeant le droit à l'avortement a conduit à l'interdiction de l'avortement dans plus d'une vingtaine d'États. Les Démocrates soulignent le rôle crucial de Trump dans l'annulation de Roe en nommant des membres conservateurs à la Cour suprême. Ils affirment que si Trump est élu pour un nouveau mandat, l'avortement sera interdit dans tout le pays et de nouvelles restrictions seront imposées aux droits reproductifs. Conscient de la sensibilité de l'électorat féminin sur la question de l'avortement, Donald Trump n'a pas annoncé son soutien à une interdiction nationale et a même critiqué les Républicains qui la soutiennent. Conscient de la sensibilité des électrices, Trump tente d'éviter la question, mais il est clair que Harris est déterminée à faire de l'avortement et des droits génésiques la question la plus importante de sa campagne.
Les Démocrates ont réussi à mobiliser les femmes contre Trump et les candidats trumpistes lors de l'élection présidentielle de 2020 et des élections de mi-mandat de 2022. Les femmes démocrates, qui estimaient que les anti-femmes étaient responsables de la défaite d'Hillary Clinton en 2016, sont devenues très actives en politique depuis la présidence de Trump. Les femmes du parti démocrate, qui participeront aux élections de novembre avec une candidate pour la deuxième fois, sont beaucoup plus motivées pour faire élire une femme à la présidence cette fois-ci. L'insistance de la campagne Harris à attaquer directement Trump et Vance sur les femmes et l'avortement montre qu'ils veulent capitaliser sur l'opportunité créée par cet engouement. En ne présentant pas de candidate à la vice-présidence, Trump semble avoir négligé les électrices qui ont joué un rôle essentiel dans la victoire de Biden en 2020. À l'approche des élections de novembre, avec deux candidats masculins blancs ayant un passif sur les questions féminines, les Républicains pourraient avoir à payer le prix de la négligence à l'égard des femmes indépendantes et éduquées en particulier.
