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Panafricanisme et avenir de l’Afrique

J'ai rencontré le panafricanisme pour la première fois lors des manifestations "Agir pour un monde juste - Année de l'Afrique" organisées par le mouvement Cojep, dont je suis le fondateur et le président, au bureau des Nations unies à Genève. L'universitaire Henda Diogène Senny, que nous avions invité comme orateur à la conférence, est un dirigeant panafricain.


Au fil du temps, j'ai eu l'occasion de connaître l'Afrique sur le terrain grâce aux programmes de renforcement des capacités de la société civile que nous avons organisés dans les pays d'Afrique centrale et occidentale.


Le mouvement panafricain défend l'idée que l'Afrique est un tout, que les frontières actuelles sont des frontières artificielles tracées par les impérialistes occupants, que ces frontières devraient être abolies et qu'une seule unité africaine devrait être établie.


Existe-t-il une relation directe entre les coups d'État anti-français qui ont émergé récemment en Afrique et le mouvement panafricain ? Franchement, je ne pense pas qu’il y ait un lien direct. Ces coups d'État et ces nouvelles formations anti-françaises ont une base sociologique, mais ces formations semblent plutôt être soutenues par la Russie.


Nous devons maintenant nous demander pourquoi les Panafricains ne peuvent pas gérer et diriger cette sociologie :


- Il n'y a pas de leader panafricain, chaque pays a une formation et un leader et ces formations sont déconnectées les unes des autres.


- Il n'y a pas de programme africain global pour l'unité africaine.


- Les transports et liaisons entre les pays africains sont si difficiles et si coûteux qu'ils communiquent mal.


- Ils n'ont aucun pouvoir économique et médiatique et se sentent très seuls.


L'incertitude et le chaos sont imposés à l'Afrique comme s'il s'agissait d'un destin immuable...


Cette situation a été stabilisée par des coups d'État et des groupes terroristes soutenus de l'extérieur.


Pour sortir de cet enfer, il faut des leaders et des chefs de file comme Thomas Isidore Noël Sankara, un amoureux de l'Afrique.


L'émergence de ces leaders parmi les civils plutôt que parmi les militaires autoritaires sera un nouvel espoir pour une Afrique plus démocratique et plus libre.


En ce sens, les mouvements panafricains peuvent-ils être une source d'inspiration ? Nous verrons tous ensemble.

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il y a 6 mois
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